Tout juste décidés, les paiements directs pour l'agriculture sont déjà réduits : Markus Ritter, agriculteur en chef, parle d'un «va-et-vient» dans les subventions. Le bien-être animal en serait impacté.

Ce 3 mai, l'idée d'un éventuel référendum sur la réforme des retraites en France a été officiellement enterrée par le Conseil constitutionnel, qui se prononçait sur une seconde demande en ce sens. Pour (un peu) de démocratie directe dans l'Hexagone, on repassera.

L'élevage intensif des animaux de rente ne sera pas interdit en Suisse. Le peuple a rejeté dimanche l'initiative populaire «Non à l'élevage intensif» par 62,9% des voix. Seul le canton de Bâle-Ville a dit oui à ce durcissement des règles.

Le soutien des votants à l'initiative visant à interdire l'élevage intensif s'est peu à peu érodé au fil de la campagne. Le texte a été rejeté par une majorité des cantons, notamment ruraux.

Des militants antispécistes ont mené une action-choc dans le cadre de la campagne sur l'initiative populaire «Non à l'élevage intensif», samedi à Lausanne. Ils tenaient des poussins morts dans leurs mains gantées, pour donner à voir «l'affreuse réalité de l'élevage».

À l'occasion de la votation du 25 septembre, Blick vous propose une immersion dans la réalité de l'élevage en Suisse romande. Dans ce premier volet, retour sur la notion au cœur de toutes les tensions et dissensions: la définition de l'élevage intensif.

«Sortir de l'élevage industriel»: c'est avec ce slogan que le comité de l'initiative sur l'élevage industriel a lancé ce lundi sa campagne pour le oui. Portée par une large alliance, l'initiative sera soumise au vote populaire le 25 septembre prochain.

L'Union suisse des paysans lancera dès demain lundi sa campagne contre l'initiative sur l'élevage intensif, qui vise à inscrire le bien-être des animaux dans la Constitution fédérale. À cette occasion, la Berne fédérale se transformera en véritable basse-cour.

Le Conseil national a rejeté mercredi l'initiative contre l'élevage intensif par 111 voix contre 60 et 19 abstentions. Il a également refusé tout contre-projet qui permettrait d'ouvrir un débat moins clivant sur le sujet. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Jusqu'à présent, l'initiative contre l'élevage intensif et le contre-projet semblaient n'avoir aucune chance: la victoire paraissait assurée pour les agriculteurs. Cela pourrait toutefois changer.