L'initiative veut améliorer le bien-être animal en ancrant des normes bio dans la Constitution, et interdire les importations non bio. Lancé par une organisation antispéciste alémanique, «Non à l'élevage intensif» est soutenu par la Fondation Franz Weber et une large partie de la gauche et des Verts'libéraux. Au-delà des aspects éthiques, la cible affichée est la consommation de viande en Suisse, beaucoup trop élevée aux yeux des initiants.
Confrontée à ces attaques, l'industrie agro-alimentaire a sorti l'artillerie lourde. En cas de oui, la Suisse aurait connu une réduction draconienne du nombre d'animaux de rente et une forte diminution de la production de viande. Mais la demande resterait stable, selon ces milieux, soutenus par la droite et le centre. Pour que les exploitations restent rentables, les aliments d'origine animale verraient alors leur prix exploser.
Le Conseil fédéral a lui mis en garde contre un texte qui s'attaquerait frontalement aux accords internationaux que la Suisse a signés auprès de l'OMC et avec ses partenaires économiques, notamment l'UE. La Suisse possède en outre déjà la législation la plus stricte au monde en matière d'élevage, selon le gouvernement.
(ATS)