«Il s'agira de l'avertissement le plus sévère jamais lancé sur le fait que le comportement humain accélère de manière alarmante le réchauffement climatique», a déclaré le ministre britannique dans une interview au journal The Observer, édition dominicale du Guardian, insistant sur le caractère décisif de la grande conférence climat prévue en novembre à Glasgow.
«Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre deux ans, cinq ans, 10 ans», a-t-il poursuivi, estimant qu'il est encore temps, mais «nous nous rapprochons dangereusement du moment» où ce sera trop tard.
Le rapport du GIEC «va être un signal d'alarme pour tous ceux qui n'ont pas encore compris pourquoi la prochaine décennie doit être absolument décisive en termes d'action pour le climat», insiste Alok Sharma, qui ajoute que «nous allons également comprendre très clairement que l'activité humaine est à l'origine du changement climatique à un rythme alarmant».
Conséquences évidentes
Un échec de la COP26 serait «catastrophique, il n'y a pas d'autre mot», estime le Britannique, qui souligne que «l'année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée, la dernière décennie a été la plus chaude jamais enregistrée».
Les conséquences du réchauffement climatique sont déjà évidentes, a-t-il poursuivi citant les inondations en Europe et en Chine, «les incendies de forêt, les températures records que nous avons vues en Amérique du Nord». «Chaque jour, on verra un nouveau record enregistré d'une manière ou d'une autre dans le monde», a-t-il ajouté.
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Projet controversé
Le ministre britannique a néanmoins défendu le projet controversé du Royaume-Uni d'autoriser de nouvelles explorations de gisements de gaz et de pétrole, alors que l'Agence internationale de l'énergie a averti en mai que le monde devrait renoncer dès à présent à tout nouveau projet pétrolier ou gazier s'il veut encore pouvoir limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Ces projets devront se soumettre à l'engagement du Royaume-Uni inscrit dans la loi d'atteindre la neutralité carbone en 2050, a assuré M. Sharma. Epinglé dans la presse britannique pour s'être rendu dans 30 pays en sept mois, certains classés en rouge par le Royaume-Uni en raison de leur situation sanitaire due au coronavirus, Alok Sharma a insisté sur le caractère essentiel et décisif des rencontres en personne dans de telles négociations.