La banquise fond toujours en été et se reforme en hiver, mais le changement climatique et d'autres facteurs affectent les minimums estivaux et maximums hivernaux. Sur le continent austral, qui a connu des records de chaleur en 2022, l'étendue de banquise était en janvier inférieure de 31% à la moyenne, soit le niveau le plus bas jamais atteint pour le premier mois de l'année, indique l'observatoire du changement climatique Copernicus (C3S) de l'Union européenne.
En 44 ans d'observations par satellite de la banquise de l'Antarctique, le record minimum, tous mois confondus, a été mesuré en février 2022, avec moins de 2 millions de km2, selon le centre de recherche américain National Snow and Ice Data Center.
Accélération du réchauffement
De l'autre côté du globe, au pôle Nord où c'est l'hiver, une étendue de banquise inférieure à la moyenne a également été observée dans l'Arctique, où elle était 4% inférieure à la normale, selon Copernicus, soit la troisième plus faible mesure pour un mois de janvier.
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La fonte de la banquise n'a pas d'effet perceptible sur la hausse du niveau des mers, car la glace se trouve déjà dans l'eau de l'océan. Mais elle accélère le réchauffement climatique.
La banquise blanche, agissant comme un miroir, réfléchit en effet l'essentiel de l'énergie du soleil. Alors que sa fonte laisse à la place une surface maritime sombre, qui absorbe la chaleur du rayonnement solaire, participant ainsi à l'accélération du réchauffement de la planète.
Températures hivernales inhabituelles
Sur le continent européen, janvier 2023 a été le troisième mois de janvier le plus chaud jamais enregistré, a par ailleurs annoncé Copernicus. Les températures du jour de l'An, en particulier, ont atteint des records historiques dans les Balkans et dans l'est du continent notamment.
Ces températures hivernales inhabituelles sont survenues après l'été le plus chaud jamais enregistré en Europe, qui a provoqué des sécheresses et des incendies mortels sur le continent, où le réchauffement climatique mondial est le plus rapide.
«Ces températures extrêmes continuent d'être une preuve tangible des effets d'un climat en mutation pour de nombreuses régions et peuvent être considérées comme un avertissement supplémentaire sur les événements extrêmes à venir», a déclaré Samantha Burgess, cheffe adjointe du C3S, dans un communiqué.
(ATS)