Genève et Bâle sont les deux villes retenues par la SSR pour organiser le concours Eurovision de la chanson 2025. Les deux finalistes seront départagées fin août, indique vendredi la SSR sur son site. Les candidatures de Zurich et Berne/Bienne ont été écartées.
Le choix des deux villes finalistes s'est fait à l'aune de critères comme le concept de salle, les connexions en transports publics, la durabilité, la capacité hôtelière, les concepts de sécurité et d'élimination des déchets, l'investissement, l'expérience en matière d'événements d'envergure, le soutien et la motivation, écrit la SSR.
Des budgets encore flous
Les autorités genevoises se sont engagées à débloquer 30 millions de francs pour organiser l'événement, qui se tiendrait à Palexpo pour le concours. A Bâle, aucun chiffre n'a encore été articulé. Ce 69e concours de l'Eurovision aurait lieu à la halle St-Jacques.
Si l'investissement est important, les retombées économiques attendues sont considérables. Liverpool, hôte du concours en 2023 avait enregistré une valeur ajoutée de 62 millions d'euros.
Zurich ne comprend pas pourquoi la ville a été écartée
A Zurich, ville considérée comme favorite dans la course à l'attribution du Concours Eurovision en raison de ses importantes infrastructures notamment, la déception est de taille. Les autorités vont désormais analyser les raisons pour lesquelles la SSR lui a préféré Genève et Bâle.
«La ville regrette profondément cette décision», écrit vendredi le département présidentiel de la maire Corine Mauch. Les autorités municipales sont «convaincues» d'avoir soumis «une candidature forte», à travers «la grande expérience (de Zurich) dans l'organisation de grands évènements», avec «ses excellentes infrastructures et les sites attrayants qu'elles proposaient».
Selon elle, le soutien du monde politique, des organisations partenaires et de la société était grand sur les bords de la Limmat. «Zurich et l'ESC seraient tout simplement allés de pair.»
Grosse déception pour Berne et Bienne
Les maires de Berne et de Bienne ont réagi vendredi avec déception à la décision de la SSR d'écarter leur candidature pour l'organisation du concours de l'Eurovision de la chanson 2025. Selon eux, les menaces de référendum et le choix d'un lieu encore en construction pour accueillir l'événement expliquent cet échec.
La SSR a jugé risqué d'organiser le concours dans un bâtiment encore en construction, a estimé le maire de la ville de Berne, Alec von Graffenried (Verts Liste Libre/VLL), auprès de l'agence de presse Keystone-ATS. Située sur le site de Bernexpo au nord-est de la ville, la salle prévue pour le concours devrait être achevée fin mars 2025, soit quelques semaines seulement avant le début de la manifestation.
Il faut un peu d'imagination pour envisager un événement de cette ampleur en mai 2025 dans une infrastructure encore en construction, a reconnu M. von Graffenried, alors que Genève et Bâle disposent de sites déjà fonctionnels. Il s'est cependant dit convaincu que le lieu proposé reste le meilleur de tous et que Berne et Bienne auraient été à même d'accueillir l'événement avec succès.