«Visions politiques opposées»
Voici pourquoi les supporters bâlois sont interdits à Nice

En l'état actuel des choses, le FC Bâle devra renoncer à ses supporters lorsqu'il se rendra à Nice pour y disputer l'accès aux demies de la Conference League, jeudi. Selon les autorités niçoises, les débordements passés des supporters du FCB en seraient une des raisons.
Publié: 20.04.2023 à 06:13 heures
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Dernière mise à jour: 20.04.2023 à 07:58 heures
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La Muttenzerkurve ne pourra pas se rendre à Nice jeudi pour soutenir son équipe.
Photo: Pius Koller
Heeb Cédric

Les supporters du FC Bâle sont indésirables à Nice, comme l'ont annoncé les autorités mercredi matin. L'une des principales raisons invoquées concerne les grèves prévues jeudi dans la ville: la police doit s'occuper de la sécurité des personnes qui y participent. Un «acte arbitraire», estime le FCB.

Dans sa lettre, le Ministère de l'Intérieur français fait également valoir d'autres raisons. Il se réfère aux débordements passés des supporters bâlois. Au total, le ministère évoque cinq cas, qui remontent à plusieurs années.

Salzbourg, Sion et Marseille

Le 19 mars 2014, lors du match retour des 8es de finale de l'Europa League contre Salzbourg, des supporters bâlois avaient provoqué une interruption de jeu de 13 minutes pour avoir jeté à plusieurs reprises des objets sur le terrain. En guise de punition, le quart de finale aller contre Valence avait dû se dérouler devant des tribunes vides.

Sont aussi mentionnés les incidents d'octobre 2014 (violentes bagarres avec des supporters d'YB) et d'avril 2015 (émeutes à Tourbillon). En outre, les autorités prennent comme prétexte des débordements contre Marseille au printemps dernier – des violences avaient eu lieu aux matches aller et retour – pour exclure les supporters du FCB du quart de finale retour de la Conference League, ce jeudi soir (21h).

«Idéologies politiques opposées»

Toutefois, le ministère tire également les oreilles du public niçois et démontre dans plus de dix cas que les supporters du sud-est de la France sont également enclins à l'émeute. Exemple: en septembre dernier, l'équipe azuréenne a rencontré le FC Cologne, mais le coup d'envoi a dû être reporté, car les deux camps de supporters se sont affrontés et se sont lancés des tables et des engins pyrotechniques.

Ce sont donc des «idéologies politiques opposées» et des annonces d'émeutes faites dans les médias sociaux après le match aller, qui servent de justification aux autorités françaises, qui souhaitent ainsi éviter un affrontement entre les deux groupes de supporters. Le FC Bâle peut désormais faire appel de cette décision dans le cadre d'une procédure rapide.

En attendant, la Muttenzerkurve (les plus fervents fans bâlois) annonce sur son site Internet qu'elle regardera le match «dans la grande ville la plus proche, en dehors du périmètre d'interdiction», si la décision est maintenue.


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