Les «Aiglons» ont perdu des plumes à Bâle. Soutenus par 2000 adorateurs dans leur migration sur les bords du Rhin, les Niçois ne s'attendaient certainement pas à vivre une soirée aussi compliquée en quarts de finale aller de la Conference League (2-2).
«Nous espérions un meilleur résultat, mais nous devons rester humbles», a rapidement reconnu le capitaine Dante, seul joueur français à s'arrêter devant les médias. Une phrase qui raconte, en creux, la leçon de modestie reçue chez des Bâlois habitués aux exploits continentaux. «La Coupe d'Europe est difficile, peu importe l'équipe en face.»
La déception de l'entraîneur Digard
Les Français ont été surpris en début de match par la folie suisse, incarnée par le trio romand Ndoye – Zeqiri – Amdouni. Le premier nommé, ancien de la maison niçoise, a provoqué le penalty du 1-0. Une action symptomatique où un simple long ballon, allié à la vitesse du Vaudois, a suffi à faire exploser toute une défense.
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«S'il y a une déception ce soir (ndlr: jeudi), ce sont les buts encaissés, sur lesquels on doit faire mieux, a reconnu l'entraîneur Didier Digard. On ne doit pas reproduire ce genre d'erreurs. C'est un quart de finale de Coupe d'Europe. En face, il y a un très bel adversaire à qui on ne doit pas laisser le moindre espace.»
Nice, un chat paresseux
Un adversaire avec lequel les Niçois ont semblé faire mumuse. Ou quand l'Aiglon se transforme en chat fainéant devant une souris groggy. Les visiteurs avaient pourtant pris les commandes en inscrivant deux buts sur les huit dernières minutes de la première période.
Ils ne sont pas revenus des vestiaires avec l'envie de tuer le match. «Nous avons tellement contrôlé la fin de la première mi-temps, que nous avions l'impression que le match allait être facile», reconnaissait Dante avec honnêteté et un brin de suffisance.
«On le fera devant notre public»
Ce sont bien les Bâlois, pourtant pas au mieux, qui ont arraché l'égalisation et le droit de rêver avant le match retour. «Le plus important reste à faire à la maison, jeudi prochain», s'est projeté le capitaine. Faisant écho à son entraîneur, Didier Digard, qui restait «optimiste». «Je [suis] positif, parce que je suis confiant. On le fera devant notre public.»
Sur l'équipe azuréenne, plane l'ombre d'une sombre polémique. Désormais nommée «L'affaire Galtier». Du nom de l'entraîneur du PSG, qui auraient regretté la trop grande présence des joueurs noirs et musulmans dans l'effectif niçois, lorsqu'il était en poste dans le sud de la France.
L'ombre de l'«Affaire Galtier»
À la veille du match, Didier Digard avait affirmé que la «vérité éclatera mais pas aujourd’hui». L'entraîneur, qui a échangé sur le sujet avec ses joueurs, était persuadé que son équipe ne se laisserait pas envahir par la thématique. «Je n'ai aucune crainte sur l'état d'esprit, rien ne va nous perturber.»
Peu après le coup de sifflet final à Bâle, Christophe Galtier a annoncé qu'il allait poser plainte pour diffamation contre deux journalistes et Julien Fournier, directeur sportif niçois à l'époque. L'affaire semble pourtant loin d'être terminée. Il a démenti «avec la plus grande fermeté» les accusations de racisme.
L'empressement de l'attaché de presse de l'OGC Nice à couper court aux questions des journalistes sur le sujet pour Dante en dit long. Décidément, les Français sont repartis dans le Sud avec plus d'interrogations que de certitudes.