Les propriétaires de la Walliserkanne à Zermatt, Ivan A.* et son frère Patrik A.*, ont refusé de vérifier les certificats Covid de leurs invités. Lorsqu'ils ont défié la fermeture forcée de leur pub à la fin du mois d'octobre, trois membres de la famille dont Ivan A. ont été arrêtés. L'action de la police a ensuite été vivement critiquée. Mario Julen, un homme d'affaires de Zermatt, a accusé les agents d'user de force excessive. Le commandant de la police valaisanne, Christian Varone, s'en défend.
Comme il l'explique dans une interview au «Walliser Bote», les déclarations de Mario Julen pourraient même avoir des conséquences juridiques. «Ce sont des accusations sérieuses. Les personnes qui font de telles déclarations veulent nuire à l'image de la police cantonale et communale et le font intentionnellement.» Et il continue: «nous n'accepterons pas cela. Nous nous réservons le droit d'intenter une action en justice contre les auteurs de ces déclarations.»
«Conformément à la réglementation en vigueur»
Le témoin Mario Julen expliquait après l'intervention de la police que les agents avaient battu la famille du propriétaire, y compris la femme. Alors qu'ils n'auraient pas résisté. «Ils ont déboité l'épaule du fils. Il a été frappé au visage.»
Christian Varone ne veut pas dire si le fils du propriétaire, Ivan A., a été blessé pendant l'opération, se référant aux procédures en cours. Il souligne toutefois que l'opération était proportionnée. «D'après les rapports d'opération que j'ai reçus, il est clair que l'opération a été menée dans le plein respect des réglementations applicables», déclare le commandant de police.
D'ailleurs, Christian Varone affirme que le témoin en question n'aurait pas pu assister aux événements lors de l'arrestation: «comme me l'a confirmé l'officier responsable, Mario Julen était à l'extérieur du restaurant.»Le commandant de police n'a toutefois pas voulu révéler où exactement la famille de propriétaires a été arrêtée, pour des raisons de procédure.
Près de 810 bars et restaurants contrôlés
Il n'était pas lui-même sur les lieux lors de l'opération de police à Zermatt, dit Christian Varone. «Pour une telle intervention, la présence du commandant n'est pas nécessaire. J'ai une confiance totale dans mon officier responsable et les officiers de police qui sont sur la scène.» Ils n'ont pas fait d'erreur, dit-il. «Nous voulions maîtriser la situation rapidement et assurer la sécurité sur le terrain. Cela a parfaitement fonctionné.»
Les propriétaires de Walliserkanne arrêtés ont depuis été libérés. Le tribunal a rejeté une demande de détention provisoire.
Au total, la police du canton du Valais a contrôlé 810 bars et restaurants jusqu'à présent, indique encore le chef de la police. «Tous sans aucun problème. La majorité des restaurateurs et des propriétaires respectent les mesures sanitaires.»
*Noms connus de la rédaction
(Adaptation par Jocelyn Daloz)