Vaste opération en Valais
Une quinzaine de trafiquants de drogue présumés arrêtés près de Verbier

Une opération anti-drogue massive à Verbier a conduit à l'arrestation d'une quinzaine de trafiquants présumés et d'une vingtaine consommateurs. La police valaisanne indique avoir saisi des quantités records de drogue, dont 10 kilos de cocaïne.
Publié: 05.11.2024 à 01:31 heures
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Dernière mise à jour: 05.11.2024 à 07:39 heures
Au total, la police valaisanne a mis la main sur 3 kilos de cannabis, plusieurs centaines de grammes de cocaïne, des centaines de pilules d’ecstasy et de la kétamine ainsi que plusieurs dizaines de milliers de francs.
Photo: Police cantonale Valais
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ATS Agence télégraphique suisse

Une vaste opération anti-drogue dans le Val de Bagnes (VS) a abouti à l'arrestation d'une quinzaine de trafiquants présumés, soupçonnés d'avoir vendu des quantités records de drogue. Le chiffre d'affaires dépasserait le million de francs.

Ces individus, des ressortissants français, opéraient principalement dans la station de Verbier. Sans lien apparent, ils ne travaillaient pas ensemble, mais sur le même territoire, indique lundi la police cantonale valaisanne à Keystone-ATS, soulignant «n'avoir jamais interpellé autant de personnes en lien avec la drogue dans un seul lieu».

L'enquête approfondie de la section des stupéfiants a révélé la vente de quantités très importantes de produits, incluant 10 kilos de cocaïne, ainsi que de la kétamine, de l’ecstasy et du cannabis, en plus petites quantités. Huit des trafiquants présumés sont actuellement toujours en détention «dans la mesure où un risque de fuite existe pour les prévenus qui ne sont pas domiciliés en Suisse».

Instruction ouverte

Par ailleurs, d’importantes saisies de drogues ont été effectuées aux domiciles et dans les véhicules des suspects. Au total, la police a mis la main sur 3 kilos de cannabis, plusieurs centaines de grammes de cocaïne, des centaines de pilules d’ecstasy et de la kétamine ainsi que plusieurs dizaines de milliers de francs.

L'opération policière a aussi abouti à l'interpellation d'une vingtaine de consommateurs, pour certains revendeurs. La plupart sont originaires de France, mais des locaux figurent, aussi, parmi eux, relève encore la police cantonale.

Le Ministère public a ouvert une instruction. Les trafiquants présumés s’exposent à des peines de privation de liberté de plusieurs années et à une expulsion du territoire suisse pour 5 ans minimum pour les ressortissants étrangers. Les enquêtes se poursuivent et devraient déboucher sur d’autres interpellations, note-t-on de même source.

Nombre de dénonciations stable depuis 2017

La police cantonale a collaboré avec les autorités françaises qui ont procédé à l'interpellation et/ou l'audition de personnes en France. En Suisse, elle a sollicité l’appui de ses homologues des cantons de Vaud et de Neuchâtel où des arrestations et des perquisitions ont été menées, certains auteurs qui sévissaient sur Verbier ayant changé leur lieu de résidence.

Depuis 2017, le nombre de dénonciations pour consommation de substances reste relativement stable, selon les forces de l'ordre. Le type de produits consommés a, en revanche, évolué.

En 2017, 68 % des dénonciations étaient liées aux produits cannabiques, 9 % concernaient des stimulants (terme regroupant plusieurs substances dont les plus représentées sont la cocaïne, le crack, les amphétamines) et 21 % de la polytoxicomanie. Six ans plus tard, en 2023, la part des dénonciations pour cannabis a diminué à 55 %, tandis que celle des stimulants a doublé à 18 %. La consommation mixte, ou polytoxicomanie, reste stable à 24 %.

«Démocratisation» de la cocaïne en Suisse

La hausse de la présence de cocaïne sur le territoire valaisan correspond à la situation sur le plan national et international. Cette «démocratisation pourrait s'expliquer par sa disponibilité accrue et la chute significative des prix, la rendant accessible à des milieux plus modestes, notamment aux étudiants», estime la police. La concentration d'une clientèle riche ou la présence de lieux de fêtes pourrait aussi avoir leur impact.

La section des stupéfiants a débuté son enquête en octobre 2023 pour la terminer à l'été 2024. «Ce fut un travail de terrain, minutieux et patient qui a impliqué la participation d'une quarantaine de personnes (enquêteurs, gendarmes, policiers, corps des gardes-frontières)», précise encore la police.

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