Le conducteur du véhicule incarcéré
Un fourgon, chargé de près d'une tonne d'ecstasy, a été intercepté au sud de Lyon

Les douaniers lyonnais ont réalisé jeudi dernier une saisie majeure de près d'une tonne d'ecstasy sur un péage de l'A7. Le conducteur du véhicule qui la transportait a été mis en examen puis incarcéré ce lundi à Paris.
Publié: 04.11.2024 à 21:54 heures
La valeur de cette cargaison est estimée «entre 15 et 20 millions d'euros.»
Photo: KEYSTONE
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AFP Agence France-Presse

Un fourgon, chargé de 963kg d'ecstasy, a été intercepté à la sortie du péage de Reventin-Vaugris (Isère), a indiqué à l'AFP le parquet de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), du parquet de Paris. La valeur de cette cargaison est estimée «entre 15 et 20 millions d'euros», a précisé le procureur de la République de Vienne, Olivier Rabot, qui avait été premièrement saisi de l'affaire avant d'en être dessaisi dimanche.

Une information judiciaire a été ouverte lundi, notamment du chef d'importation et exportation de stupéfiants en bande organisée, passible de 30 ans de réclusion criminelle et 7.500.000 euros d'amende. Les investigations ont été confiées à la gendarmerie et à l'Office anti-stupéfiants (Ofast). Le conducteur interpellé a été présenté lundi à un juge d'instruction, selon le parquet de Paris. En début de soirée, le ministère public a précisé que le conducteur interpellé a été mis en examen pour toutes les infractions visées par l'enquête et placé en détention provisoire.

Cette prise de 963kg représente environ deux millions de doses d'ecstasy, soit près du double de la quantité totale saisie par les douanes françaises au niveau national pour l'année 2023. Le 1er mai, plus d'un million de cachets d'ecstasy, soit 542kg, avaient été saisis par les gendarmes dans deux véhicules qui circulaient dans la Drôme.

«Des sensations d'euphorie et de bien-être»

La consommation d'ecstasy (des petits comprimés renfermant de la drogue de synthèse MDMA) est apparue en France au milieu des années 1980 et a connu une phase de progression importante jusqu'au début des années 2000, selon l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).

«Ce produit est historiquement associé à la scène techno. Sa diffusion en France a suivi l'essor de ce mouvement festif» et il est «consommé afin d'éprouver des sensations d'euphorie et de bien-être (...) et de résistance à la fatigue. À forte dose, c'est un produit hallucinogène qui peut entraîner des modifications des perceptions sensorielles», écrit l'OFDT.

En 2022, selon l'Office anti-stupéfiants (OFAST), le prix courant pour un comprimé d'ecstasy s'élevait à 10 euros, un prix stable depuis 2015.



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