Validée il y a deux semaines
La Suisse appelle Minsk à annuler l'extension de la peine capitale

La Suisse demande à la Biélorussie de revenir sur sa récente extension de la peine capitale aux fonctionnaires et aux militaires pour haute trahison. Devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU mercredi, elle s'est dite «préoccupée».
Publié: 22.03.2023 à 12:40 heures
La Suisse demande à la Biélorussie du président Alexandre Loukachenko (à gauche) de revenir sur la loi récemment approuvée dans ce pays (archives).
Photo: MIKHAIL KLIMENTYEV / KREMLIN POO

Une représentante de la mission suisse à l'ONU à Genève a demandé à la Biélorussie de revenir sur sa récente extension de la peine capitale aux fonctionnaires et aux militaires pour haute trahison, validée il y a deux semaines par le président Alexandre Loukachenko. La peine capitale ne portait jusqu'à présent que pour les assassinats ou le terrorisme.

La nouvelle loi prévoit également des sanctions plus lourdes pour les citoyens coupables de «propagande terroriste» ou de «diffamation des forces armées». Cette approche avait déjà été approuvée par la Russie au début de la guerre en Ukraine.

Mercredi, la Suisse a aussi dénoncé la poursuite des arrestations arbitraires et a appelé à nouveau à la libération des détenus politiques, notamment le lauréat du Prix Nobel de la paix Ales Bialiatsky, condamné il y a quelques semaines à 10 ans de prison.

1500 individus détenus pour des raisons politiques

Dans son rapport dévoilé vendredi dernier, le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk avait dénoncé de possibles crimes contre l'humanité. Jusqu'à présent, seules les ONG estimaient que les violations dans le cadre de la répression après l'élection présidentielle controversée de 2020 constituaient de telles atrocités.

Selon l'ONU, au moins 37'000 personnes ont été détenues de mai 2020 à mai 2021 en lien avec le scrutin. Plus de 13'000 avaient été retenues arbitrairement pour la seule période du 9 août 2020, au moment du vote, et la semaine qui a suivi.

Dans le pays, près de 1500 individus restent détenus pour des raisons politiques. Mercredi, la représentante du Bélarus a à nouveau démenti que son pays retenait tout prisonnier politique. Le rapport empêche toute collaboration avec l'instance onusienne, dit-elle.

(ATS)

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