Sept semaines après les intempéries qui ont frappé le Valais fin juin, les travaux se poursuivent à l'usine Novelis de Sierre pour permettre la reprise des activités «dans les plus brefs délais». La catastrophe devrait coûter 80 millions de dollars à l'entreprise. Dans un communiqué publié vendredi, l'entreprise prévoit d'entamer «dès la mi-août» le remontage des installations et la préparation pour les tests et la mise en service du laminoir à chaud. Dès septembre, à côté de la poursuite du nettoyage en profondeur, elle devrait passer à la mise en service progressive des autres machines principales, comme le laminoir à froid et la fonderie.
Cité en juillet dans le Nouvelliste, le directeur Serge Gaudin avait évoqué un redémarrage des activités des laminoirs et de la fonderie d'ici à la fin septembre. Afin de minimiser l'impact sur ses clients, Novelis Europe a activé l'ensemble de son système de production pour assurer la continuité des opérations de ses clients automobiles. Novelis prévoit d'engager des frais de réparation, de nettoyage, d'interruption d'activité et autres «jusqu'à ce que les activités de l'usine soient rétablies». Il estime l'impact net total sur la trésorerie, après assurance, à 80 millions de dollars (70 millions de francs).
Un plan prêt pour la fin de l'été?
Peu après les intempéries, le canton avait annoncé la mise en place de mesures de protection pour le «site stratégique» de Sierre. Il s'était notamment engagé à simplifier les procédures pour engager au plus vite des entreprises chargées de surélever deux ponts et creuser le lit du Rhône. Selon le ministre cantonal de l'économie Christophe Darbellay, un plan devrait être défini d'ici la fin de l'été. Dans son communiqué, Novelis affirme attendre «avec une certaine impatience les décisions et actions correspondant» à ces annonces «prometteuses».
«L'activité économique et industrielle de la région est totalement à la merci du changement climatique et de l'augmentation du risque posé par le Rhône et ses affluents. L'investissement consenti en ce moment dans la reconstruction du site et surtout les futurs investissements sont directement dépendants de ces mesures immédiates de protection», affirme l'entreprise.