Les résultats sont tombés ce mercredi. Le Parlement a élu un nouveau conseiller fédéral. Mais qu'est-ce que sa nouvelle fonction implique pour Beat Jans? Ce n'est pas un travail facile, mais le poste de conseiller fédéral offre aussi quelques avantages. Blick vous explique ce qui va changer dans la vie du nouveau ministre.
Le premier jour
Dès leur entrée en fonction, les nouveaux membres du gouvernement se voient attribuer un bureau au Palais fédéral par la Chancellerie: ils doivent se familiariser immédiatement avec les dossiers importants afin de pouvoir démarrer à plein régime leur mandat le 1er janvier. À cet effet, ils reçoivent également une introduction au déroulement des séances du Conseil fédéral.
Le département dont ils seront responsables sera déterminé ce jeudi. Les nouveaux arrivants ne peuvent toutefois exprimer leurs souhaits qu'en dernier lieu et doivent souvent prendre ce qui reste.
Tâches, horaires de travail et interdictions
Les conseillers fédéraux ne sont pas seulement membres du gouvernement, mais aussi chefs de leur département. Il s'agit donc de faire connaissance avec des dizaines, voire des centaines de collaboratrices et collaborateurs. C'est avec eux qu'ils passeront leurs journées de travail. Ce qui représente un certain nombre d'heures: la journée de travail type d'un conseiller fédéral dure régulièrement jusqu'à douze heures. Avant ou après, il y a aussi une montagne de dossiers à éplucher.
Il y a aussi de nouvelles tâches à accomplir vis-à-vis de l'extérieur. Albert Rösti et Elisabeth Baume-Schneider doivent toujours défendre l'avis de l'ensemble du Conseil fédéral face à la population et au Parlement, conformément au principe de collégialité. Lors de votations et d'élections cantonales, ils ne peuvent plus intervenir.
Salaire
Cet emploi impose d'être en fonction 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. C'est pourquoi les membres du gouvernement doivent abandonner toutes leurs autres fonctions et emplois afin d'éviter les conflits d'intérêts.
Mais il n'est pas franchement nécessaire d'avoir un revenu complémentaire. Les conseillers fédéraux sont bien payés - ils touchent un salaire brut de 472'959 francs par an, pour être précis. C'est plus qu'en 2022, lors de l'élection d'Albert Rösti et Elisabeth Baume-Schneider qui ne touchaient «que» 456'854 francs de salaire (brut) annuel. L'inflation de 2023 et un petit renchérissement des salaires de nos sept sages est passé par là. À cela s'ajoute une indemnité forfaitaire de 30'000 francs par an. Et les soucis financiers leur sont épargnés même après la démission: à partir de quatre ans de fonction au moins, les ex-conseillers fédéraux ont droit à la moitié de leur salaire sous forme de rente.
Communication
Les élus peuvent certes conserver leur téléphone portable privé. Mais comme ils communiquent beaucoup sur des sujets secrets et confidentiels, les nouveaux conseillers fédéraux reçoivent un appareil protégé contre les écoutes, appelé Tego. Mais celui-ci n'est que rarement utilisé dans l'exercice de leur fonction: la plupart des entretiens confidentiels ont lieu lors de rencontres face à face. Et pour les échanges écrits, la Confédération mise surtout sur l'application de messagerie suisse cryptée Threema. À noter que quel que soit le canal utilisé, de son élection à sa démission, un conseiller fédéral doit être joignable à n'importe quel moment.
Mobilité
Ici un sommet, là un discours, là une séance: les conseillers fédéraux sont souvent en déplacement. C'est pourquoi ils ont accès à une voiture de représentation et à un véhicule de service avec chauffeur. En outre, chaque conseiller fédéral reçoit un abonnement général CFF de première classe.
Les vols se font également en première classe. Le Conseil fédéral dispose de deux jets. Si ces derniers sont occupés, les ministres bénéficient d'un statut VIP sur les vols Swiss, y compris l'accès aux salons et tout ce qui s'y rapporte. De plus, ils reçoivent un passeport diplomatique qui facilite les voyages.
Logement
Un conseiller fédéral n'est pas obligé de s'installer à Berne: le choix de son domicile lui appartient. Toutefois, le siège de la fonction se trouve à Berne et les magistrats doivent pouvoir y accéder en peu de temps. C'est pourquoi de nombreux ministres louent un appartement à Berne ou dans les environs, où ils passent la nuit pendant la semaine.
Dans tous les appartements, la Confédération prend en charge l'aménagement et les frais de télévision, de raccordement téléphonique et d'appareils informatiques tels que les ordinateurs. Mais les conseillers fédéraux ne sont pas à l'abri de certains frais. Ainsi, quand la facture de Serafe tombe, les membres du gouvernement doivent la payer.