Le papier de position de l'UDC, présenté le mois dernier, contient une «argumentation néo-raciste (qui) ne peut pas être acceptée, car elle constitue une attaque directe contre la dignité humaine», critique la Jeunesse socialiste suisse (JS) dans un communiqué publié mardi.
Selon elle, plusieurs passages de ce document sont «pénalement répréhensibles». Derrière ses «provocations», l'UDC cherche à rendre présentable «une idéologie raciste bien connue» grâce à une nouvelle rhétorique.
La plainte, datée du 13 février, a été déposée auprès du Ministère public de Berne-Mittelland. Elle est signée par la vice-présidente de la JS, Mirjam Hostetmann.
Contre-offensive annoncée
Le papier de position de l'UDC dénonce la «faillite» du système d'asile en Suisse et exige un «changement de paradigme». Il propose d'externaliser les procédures d'asile avec la mise en place de centres d'asile à l'extérieur des frontières helvétiques.
Avec cette «offensive raciste et violente», l'UDC «représente un danger pour nous tous», dénonce la JS. Il est de notre responsabilité, en tant que société, ne pas rester silencieux face à des idées prônant l'exclusion et l’exclusion de certains groupes de notre population», estime la vice-présidente de la JS, Mathilde Mottet, citée dans le communiqué.
Nouvelles exigences
Pour le parti de jeunes, «une contre-offensive antiraciste est nécessaire» pour contrer la rhétorique de l'UDC. La JS discutera d'un papier de position sur ce sujet lors de son assemblée annuelle ce week-end à Berne.
Elle souhaite notamment renforcer la norme pénale antiraciste pour y ancrer notamment aussi la haine contre les «cultures» et les «nationalités». La JS exige par ailleurs davantage de formation antiraciste à l'école et des mesures contre la discrimination raciale sur le marché du travail.
(ATS)