Après l’Université de Lausanne (UNIL), l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), l’Université de Genève (UNIGE), le mouvement étudiant pro-Palestine s’étend, ce mardi 7 mai, à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Une mobilisation qui fait écho à des actions similaires menées aux quatre coins du monde.
À Lausanne, l’occupation du hall du bâtiment Géopolis sur le campus de l’UNIL a même pris une tournure internationale puisque Rima Hassan, figure politique franco-palestinienne, candidate La France Insoumise (LFI) aux élections européennes, a publié sur X (anciennement Twitter) des images du blocage. À l’heure où ces lignes sont écrites, cette publication cumule plus de 90’000 vues.
À noter que le député français du Gard Michel Sala va dans le sens de sa camarade: «J’apporte tout mon soutien aux étudiantes et étudiants de l’Université de Lausanne pour la paix et le Cessez-le-feu. Alors qu’Israël vient de lancer son offensive sur Rafah, partout dans le monde, nous devons nous élever contre les massacres de civils en cours.»
De quoi réjouir Lorik Hysen, porte-parole de la Jeunesse socialiste vaudoise (JSV). «Rima nous a validé», s’exclame-t-il, toujours sur le réseau social d’Elon Musk.
La droite prend ses distances
Yohan Ziehli, juriste pour le groupe parlementaire de l’Union démocratique du centre (UDC) à Berne, est beaucoup moins enjoué. «Le 'groupe média' des occupants pro-palestiniens de l’Université de Lausanne affirme aux journalistes que 'Israël n’a pas le droit d’exister', comme l’annonce la «NZZ». Vous soutenez leur démarche?», demande l’ancien vice-président de l’UDC Vaud à Rima Hassan, sans obtenir de réponse.
Marc-Olivier Buffat, député et ex-président du Parti libéral-radical (PLR) vaudois, rebondit quant à lui sur un article de «24 heures». Il critique les activistes: «On ne les entend pas sur le sort des femmes en Iran ou en Afghanistan, les Kurdes, les Ouïgours en Chine, le Soudan ou le Yémen… Y a-t-il des causes plus justes que d’autres? Attention aux risques de manipulation/récupération politique dans un enseignement laïque.»