Confrontée à un recul de commandes, l’entreprise Liebherr Machines Bulle prévoit d’introduire dès le 1er juillet le chômage partiel pour 350 employés. Une demande en ce sens, pour une durée temporaire, a été adressée au canton, a-t-elle confirmé mardi à Keystone-ATS.
«Après une analyse approfondie, la direction a décidé, en accord avec le service du personnel, d’adapter temporairement les capacités sur le site de Bulle», a écrit l’entreprise à Keystone-ATS suite à un article paru samedi dans La Liberté. «Les collaborateurs des secteurs concernés ont été informés lors d’une assemblée le 5 juin.» Il s’agit d’une mesure de court terme, qui entraînera dans certains secteurs des baisses de 20 à 30% de la capacité de production.
Une «mesure provisoire»
La demande pour les moteurs à combustion et les composants hydrauliques est affectée par la faible croissance économique et l’évolution des prix de l’énergie et des matières premières, explique le constructeur. «La situation économique a continué à se tendre ces derniers mois, en raison du recul plus marqué que prévu de la demande pour les machines de chantier, en particulier de notre clientèle principale en Europe», précise le service de presse.
La réduction de l'horaire de travail (RHT) pour une partie du personnel est une «mesure provisoire» en réaction à cette évolution. «Notre objectif prioritaire reste de conserver les emplois et les compétences sur le site de Bulle ainsi qu’un cadre de travail sûr pour le long terme pour nos employés», ajoute l’entreprise.
La Liberté avait précisé que la RHT doit prévaloir pour les trois prochains mois, mais qu'elle pourrait être prolongée jusqu’en fin d’année. Liebherr Machines emploie quelque 1500 personnes à Bulle.