A Genève, en été, les températures avoisinent les 26 degrés. Jeudi, le mercure affichait 18 degrés, soit 8 degrés de moins. «Ces températures, nous les retrouvons plutôt au mois de septembre», confie Dean Gill, prévisionniste à MétéoSuisse, à Keystone-ATS jeudi.
Un avant-goût d'automne
Les jours du mois de juillet nous donnent un avant-goût d'automne. Les nuits, en revanche, sont relativement de saison avec des minimales de 14 degrés. Les journées étant encore longues à cette période, l'air n'a pas le temps de se refroidir à la tombée du jour.
Ce phénomène n'a rien d'inhabituel, rassure Dean Gill. Tous les quatre ans environ, la Suisse connaît un été un peu plus morose que ceux des autres années et ce, malgré le réchauffement climatique. «Il ne faut pas confondre climat et météo», rappelle le spécialiste. Ces épisodes de froids sporadiques ne permettent pas de tirer des conclusions sur l'évolution climatique.
Les violentes précipitations
Les faibles températures et les violentes précipitations qui s'abattent sur la Suisse sont dues à un phénomène météorologique appelé «goutte froide». Il désigne une poche d'air froid qui est abandonnée par la calotte du pôle Nord.
Cette masse est ensuite «étranglée» et «attaquée» de part et d'autre par un air plus chaud. Elle se met alors à tourner sur elle-même jusqu'à former une dépression, donnant lieu à des orages et de fortes pluies.
La Suisse s'apprête à connaître des jours meilleurs
Cette poche d'air se déplace très doucement en direction des Balkans et devrait laisser place à des températures plus estivales dès samedi. Mais rien n'est moins sûr pour les semaines à venir. «Il ne serait pas étonnant qu'un nouvel épisode de froid ressurgisse», avoue Dean Gill.
(ATS)