L'étude menée entre le 1er juin et le 2 juillet par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et l'Université de Genève (UNIGE) révèle de grandes variations entre les groupes d'âge. L'immunité est plus importante chez les plus de 50 ans et plus basse chez les enfants. En décembre 2020, le taux de séroprévalence global de la population du canton se situait à 22%.
Dans le détail, 95% des personnes âgées de plus de 75 ans a désormais des anticorps et 85% des 50-65 ans. La proportion s'élève à environ 60% chez les 18-50 ans, tandis qu'elle se monte à 40% chez les 12-18 ans, à 35% chez les 6-12 ans et à 25% chez les moins de 6 ans, ont indiqué mardi les deux institutions.
La séroprévalence a plus fortement augmenté chez les mineurs que chez les adultes depuis le dernier relevé de décembre 2020. Elle est passée de 2% à 25% chez les enfants jusqu'à 6 ans et de 15% à 30% chez les 6-18 ans. Les chercheurs considèrent que les enfants, qui ne sont pas vaccinés, ont été davantage touchés par le virus au cours des six derniers mois, les crèches et écoles étant restées ouvertes.
Pour les auteurs de l'étude, l'immunité de la population reste toutefois trop basse. La professeure Silvia Stringhini, responsable de l'Unité d'épidémiologie populationnelle du Service de médecine de premier recours des HUG, estime qu'il «faut que la population se vaccine avant la reprise de la circulation du virus qui pourrait être imminente.»
Les enquêtes de séroprévalence servent à mesurer la proportion de la population qui a déjà été exposée au coronavirus. Elles sont déterminantes pour estimer la dynamique de l'épidémie et préparer la réponse de santé publique qui convient, écrivent les HUG et l'UNIGE.
(ATS)