Une part du mystère levé
La présence de certains anticorps pourrait prédire les Covid long

Une étude de l'université de Zurich a examiné des personnes atteintes de Covid long. Le niveau de deux anticorps spécifiques est en cause et pourrait expliquer celui-ci.
Publié: 31.01.2022 à 16:17 heures
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Dernière mise à jour: 04.02.2022 à 16:04 heures
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En Suisse, environ un adulte sur quatre souffre de Covid long.
Photo: shutterstock
Aline Leutwiler

Un an après son infection au Covid, elle respire toujours bruyamment chaque fois qu’elle veut monter un escalier. Elle est constamment fatiguée et elle a perdu l’odorat depuis longtemps. En Suisse, environ un adulte sur quatre souffre de Covid long.

Une étude de l’Université de Zurich a démontré que le niveau de deux anticorps spécifiques peut prédire les effets du Covid long. Après avoir été infecté par le Covid, les anticorps nommés «IgM» et «IgG3» augmentent. Les chercheurs ont toutefois constaté des niveaux bas de ces deux anticorps chez les personnes atteintes de Covid long.

Anticorps et autres facteurs

L’étude de l’Université de Zurich a examiné 175 patients positifs au Covid et 40 patients en bonne santé servant comme groupe témoin. Près de 54 personnes ont signalé des symptômes qui ont duré plus de quatre semaines. «Nous avons découvert que la signature d’anticorps, basée sur les niveaux d’IgM et d’IgG3 et combinée à l’âge, à l’asthme et aux symptômes post-infections, peut prédire le risque de séquelles dues au Covid long», conclut l’étude.

Le risque de Covid long peut être évalué sur la base des antécédents de santé du patient et des taux d’anticorps IgM et IgG3. «Nos résultats montrent les avantages de la mesure précoce des anticorps chez les personnes à risque», indique l’étude. Une page destinée aux médecins afin d’évaluer le risque de Covid long afin qu’ils puissent effectuer des prélèvements sanguins sur les personnes à risque.

Réponse immunitaire mal orientée

Selon les auteurs de l’étude, il est également possible de conclure que les syndromes du Covid long sont le résultat d’une réponse immunitaire mal orientée. En effet, les anticorps IgM et IgG3 augmentent non seulement à cause du Covid, mais aussi de manière générale en cas de maladie. Il est donc possible de développer des méthodes de traitement plus spécifiques.

La protection la plus efficace contre les séquelles à long terme du Covid reste la vaccination, qui réduit le risque de réponse immunitaire erronée. Outre les difficultés respiratoires, les effets à long terme de l’infection au Covid comprennent la fatigue, les maux de tête, les troubles cognitifs, la toux ou la perte du goût.

(Adaptation par Alexandre Cudré)

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