Le Covid long est la maladie qui persiste après la fin de l'infection par le coronavirus. Nous ne sommes pas tous égaux face à ce nouveau mal du siècle... Qui gardera des séquelles à long terme du Covid? Une nouvelle étude de l'Institute for Systems Biology de Seattle met en évidence les facteurs qui augmentent le risque de souffrir du Covid long.
Publiée dans la revue spécialisée «Cell», les chercheurs citent au total quatre facteurs de risque de Covid long. «Nous avons pu identifier quatre facteurs de risque prédictifs: le diabète de type 2, une charge virale très élevée de Sars-Cov-2, la présence du virus Epstein-Barr dans le sang et certains auto-anticorps spécifiques», peut-on lire.
Diabète et charge virale élevée
Le premier facteur de risque serait donc le diabète de type 2. Les chercheurs soulignent toutefois qu'il ne s'agit peut-être que de l'une des nombreuses conditions préexistantes qui augmentent le risque de Covid long.
Le deuxième facteur de risque, nommé dans l'étude «ARNémie Sars-Cov-2», indique une charge virale élevée au début de l'infection par le coronavirus.
Le virus Epstein-Barr et les auto-anticorps
Le troisième facteur de risque est la présence du virus Epstein-Barr: l'étude suggère que le Covid réactiverait le virus, généralement inactif dans le corps après une infection à un jeune âge.
Le quatrième est la présence d'auto-anticorps spécifiques. Il s'agit d'anticorps qui se dirigent à tort contre les propres tissus de l'organisme. Ils apparaissent notamment en cas de maladies auto-immunes.
Possibilité de prévention
Le lien entre ces quatre facteurs et le développement du Covid long existerait indépendamment de la sévérité de l'infection initiale.
Les chercheurs voient dans leur découverte des possibilités de prévention ou de traitement de certains cas. Ainsi, il pourrait bientôt être possible de prendre des médicaments antiviraux une fois le diagnostic établi.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)