La controverse autour de la «nuit de la bastonnade» des Hells Angels, prévue pour le 25 janvier, passe à la vitesse supérieure. L'évènement rendu public par Blick n'aura finalement pas lieu au centre de la paroisse catholique de Littau à Lucerne. Apparemment, la pression était devenue trop forte.
Le gang de motards hors-la-loi avait annoncé un «événement de sport de combat hardcore de première classe» où les participants se battraient jusqu'au KO. Sur le ring: plusieurs personnes issues de milieux néonazis, comme le membre Joël M.*, qui s'est fait tatouer une tête de mort SS sur le biceps.
Tous les jeunes partis s'y opposent... sauf L'UDC
Le gang veut pourtant maintenir cette «nuit de la bastonnade», mais dans un autre lieu. On ne sait pas encore où. Selon des initiés, l'événement pourrait se tenir dans la région de Zurich. Sur Instagram, les organisateurs se contentent d'écrire: «Nouveau lieu, même programme».
Un coup de théâtre a-t-il eu lieu en coulisses? Une chose est sûre: l'enquête de Blick sur la «nuit de la bastonnade» a suscité une vive controverse. Tous les jeunes partis lucernois, à l'exception des Jeunes UDC, ont exigé l'annulation de cet évènement violent. «Ensemble, nous devons nous opposer au danger de l'extrémisme», écrivaient-ils.
La résistance s'est également manifestée dans les milieux ecclésiastiques. Le fait que les catholiques aient mis leurs locaux à disposition pour un événement de bagarre a fait grincer de nombreuses dents. L'affaire était-elle devenue trop polémique pour la paroisse? Ou les Hells Angels ont-ils volontairement déplacé la «nuit de la bastonnade» vers un autre lieu? Jusqu'à présent, personne n'a répondu aux questions de Blick.
*Nom connu