C'était la saga de la fin du mois d'octobre et les démarches légales de Blick participent maintenant à la transparence. Posons le décor. Après six ans d'errance, la casquette volée d'Henri Guisan, commandant en chef de l'armée suisse durant la Seconde Guerre mondiale, refaisait enfin surface.
La commune d'Avenches, dans la Broye vaudoise, refusait cependant de dire aux médias combien elle avait dû débourser pour récupérer le couvre-chef mystérieusement disparu en 2018, lorsque l'hôtel de ville subissait des travaux de restauration. Une prudence de Sioux qui interpelle: les autorités ont-elles dû lâcher une somme trop conséquente pour pouvoir l'assumer publiquement sans rougir? Combien d'argent du contribuable a-t-il été dépensé dans cette affaire?
Nous avons posé cette dernière question à l'Exécutif le 23 octobre en invoquant la Loi sur l'information (Linfo). Celle-ci confère à tout un chacun le droit de demander à consulter des informations ou documents officiels et achevés, élaborés ou détenus par les entités cantonales ou communales vaudoises, ainsi que par les entités privées délégataires de tâches publiques cantonales ou communales.
Comme le prévoit l'article 12 de la Linfo, la secrétaire municipale adjointe nous a promis une réponse dans la quinzaine. Les autorités communales ont tenu parole. Elles nous ont transmis ce jeudi soir une communication par ailleurs adressée au Conseil communal (législatif) de la cité aux célèbres arènes romaines.
Pour une poignée de francs
Surprise: derrière ces pudeurs de gazelle très vaudoises, quelques cacahuètes à peine. «[Le chapeau] est réapparu en juin 2023 sur un site de vente aux enchères, amorce la localité. La Commune n’a pas pu l’obtenir à ce moment-là, l’objet ayant dans l’intervalle déjà été revendu. Après de multiples négociations et tractations, il a finalement été possible de récupérer cette casquette pour un montant de 4500 francs.»
À noter qu'un spécialiste des couvres-chef du Général Guisan, qui avait pu photographier celle d’Avenches lors de ses travaux de recensement, a pu confirmer qu’il s’agissait bien de l'objet un temps évaporé. Toutefois, la coiffe supérieure a fait l’objet d’une modification. Comme le glissait si bien la RTS à ce propos, reste encore à savoir si la pièce sera restaurée, ou si cette modification fait désormais partie de son histoire rocambolesque.
La casquette volée du général Guisan n'aurait jamais été portée en public. Selon les experts en la matière du Château de Morges et de ses Musées, elle aurait toutefois été commandée par le militaire après la Seconde Guerre pour en faire cadeau à certaines entités. S'il n'y pas la moindre trace d'une photo officielle de lui avec, il existe bel et bien une peinture d’époque du neuchâtelois Alfred Borel.
La casquette volée du général Guisan n'aurait jamais été portée en public. Selon les experts en la matière du Château de Morges et de ses Musées, elle aurait toutefois été commandée par le militaire après la Seconde Guerre pour en faire cadeau à certaines entités. S'il n'y pas la moindre trace d'une photo officielle de lui avec, il existe bel et bien une peinture d’époque du neuchâtelois Alfred Borel.