Un scandale des fiches 2.0?
Les Verts sous étroite surveillance du SRC

Une enquête de médias alémaniques a mis au jour la forte présence de militants des Verts et d'ONG dans la base de données du renseignement suisse. Ce «scandale des fiches 2.0» est l'une des sept infos qu'il faut retenir de ce mercredi fédéral.
Publié: 01.06.2022 à 17:12 heures
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Dernière mise à jour: 01.06.2022 à 20:43 heures
Le président des Verts Balthasar Glättli est fâché de la surveillance dont son parti fait l'objet.
Photo: Keystone
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Adrien SchnarrenbergerJournaliste Blick

Après deux jours à croiser des bikers venus de toute l'Europe dans les rues de Berne, c'est une toute autre population — autrement moins hostile — qui avait fait le déplacement vers la capitale ce mercredi. Ce premier jour de juin était très symbolique pour les sourds et les malentendants, puisque l'ancrage dans la loi du langage des signes a obtenu le soutien du Conseil national. Vous êtes prêts pour les sept infos fédérales du jour? C'est parti!

1. Des Verts sous surveillance

C'est une enquête de «Republik» et de la SRF qui lève le lièvre ce mercredi: les membres des Verts sont très représentés dans les petits papiers du SRC, le Service de renseignement de la Confédération. Concrètement, 2300 inscriptions dans la base de données concernent des écologistes. Ces «fiches» évoquent des réunions, des événements, des prises de parole de membres du parti ou encore des manifestations.

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Très fâchés jusqu'à leur président Balthasar Glättli, les Verts ont réagi ce mercredi en publiant de longues explications sur leur site internet, notamment sur comment ils ont obtenu les informations quant à la surveillance dont ils font l'objet. Des ONG comme Amnesty International, Humansrights.ch ainsi que le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) sont bien représentés dans ce qui est déjà décrit par divers médias comme un «scandale des fiches» 2.0. Pour lire l'enquête originale de «Republik», c'est par ici. C'est en allemand, mais en libre accès.

2. Le grand jour du langage des signes

Une interprète particulière avait pris place ce mercredi matin dans la tribune réservée aux médias: les débats étaient traduits en langage des signes. Comme indiqué en introduction, cette langue a obtenu une importante reconnaissance de la part du Conseil national, par 134 voix contre 32 et 13 abstentions.

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Un sniper au Parlement? Heureusement non: dans la bonne humeur, les conseillers nationaux ont salué cette avancée.

Les élus ont joué le jeu, beaucoup agitant leurs mains pour signifier «bravo» en langage des signes.
Photo: DR

3. Les Genevois en goguette

C'est une tradition: chaque printemps, les élus cantonaux genevois se rendent à Berne pour rencontrer leur délégation fédérale.

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Une belle photo de famille (malgré l'absence remarquée de Céline Amaudruz) qui ne cache pas la vraie question, posée par la conseillère nationale vert'libérale Céline Weber.

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4. Le Centre tire sur la «machine à fric»

En ce début de session, un observateur neutre posté dans les tribunes aurait de la peine à déterminer que le Centre est l'allié du PLR et de l'UDC dans de nombreux cantons. L'ex-PDC, lors des débats sur les coûts de la santé (et son initiative pour faire baisser les primes maladie, qui a abouti ce mercredi à un contre-projet) a un discours que ne reniera(it) pas la gauche.

«J'ai constaté grâce à ma propre expérience que le système de santé suisse est une machine à fric qui ne fait qu'appuyer sur l'accélérateur et ne semble pas avoir de système de freins. C'est pourquoi il faut une initiative comme la nôtre», a par exemple déclaré à la tribune le centriste bernois Heinz Siegenthaler.

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5. La vitamine D, ce remède miracle (ou pas)

Autre élément dont je vous parlais dans le résumé de hier: la motion socialiste pour soutenir davantage les médecines alternatives. Le National a accepté le texte d'Edith Graf-Litscher (PS/TG), sur lequel le Conseil des États devra encore se prononcer. «La prise de vitamine D en cas d'infection au Covid-19 en est un exemple récent», a rappelé la motionnaire pour étayer sa théorie selon laquelle les médecines complémentaires seraient plus résistantes aux maladies infectieuses que les méthodes traditionnelles.

Problème: de très nombreuses études scientifiques montrent que ce n'est pas le cas en ce qui concerne la vitamine D. Il serait bien d'enfin l'assimiler, à l'heure où le coronavirus, que l'on croyait oublié au moins jusqu'en automne, fait son énième retour au premier plan, ce mercredi (si vous voulez déprimer, c'est par ici).

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6. «No Billag bis» est lancée

Plus de quatre ans après l'initiative «No Billag», la nouvelle salve contre le service public est lancée. C'est sous le nom très sournois d'«initiative SSR» que les partisans d'une redevance radio/TV à 200 francs (contre 365 actuellement) ont commencé à récolter des signatures. La pression doit monter dans les bureaux de la Société suisse de radiodiffusion et télévision.

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7. Une revanche numérique

Une tragédie s'est jouée peu avant la session d'été. Le week-end dernier, le fils aîné du gouverneur de Java occidental a disparu dans l'Aar, près de Berne. Ce fait divers a suscité un immense émoi en Indonésie et une très forte attention médiatique.

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Fâchés, les internautes du pays du Sud-Est ont décidé de faire connaître leur mécontentement par un biais pour le moins surprenant. Comme le relèvent mes collègues alémaniques, la notation Google de l'Aar a fortement baissé depuis l'incident, à coup de votes «une étoile» (la plus basse possible) venant d'Indonésie...


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