Un retour possible?
Le Conseil national prend congé de Roger Nordmann

Le Conseil national a fait ses adieux jeudi à Roger Nordmann, après vingt ans de mandat. La présidente du National, Maja Riniker, a salué son esprit créatif, son expertise approfondie des enjeux énergétiques et climatiques, ainsi que son engagement sans faille.
Publié: 20.03.2025 à 12:23 heures
Après 20 ans de mandat au National, le socialiste Roger Nordmann fait ses adieux.
Photo: keystone-sda.ch
Après 20 ans de mandat au National, le socialiste Roger Nordmann fait ses adieux.
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Conseil national a pris congé jeudi de Roger Nordmann (PS/VD), qui y a siégé pendant vingt ans. La présidente du National Maja Riniker (PLR/AG) a loué son esprit créatif, ses connaissances pointues sur les questions énergétiques et climatiques, pour lesquelles il s'est engagé sans relâche, et sa capacité à débattre avec vigueur mais respect.

Roger Nordmann est entré au Conseil national le 30 novembre 2004. Il succédait à Pierre-Yves Maillard, élu au Conseil d'Etat vaudois. Depuis, il a assisté à 82 sessions et voté 22'600 fois. Il a notamment siégé dans la commission de l'énergie et de l'environnement. Il a également présidé le groupe socialiste de 2015 à 2023, puis été membre de la commission d'enquête parlementaire sur Credit Suisse.

Le projet Solar express

Parmi les projets qu'il a contribué à faire aboutir, Maja Riniker a mentionné le Solar express, la sortie du nucléaire ou le soutien pour le remplacement des chauffages. Et de relever l'aisance linguistique du Vaudois et sa capacité à bâtir des compromis.

Dans une interview avec Keystone-ATS, le Vaudois relève aussi son engagement pour l'environnement parmi ses succès sous la Coupole. Il donne en exemple le développement solaire. «On était à 0,3% d'électricité solaire quand je suis arrivé au Parlement, on est maintenant à 12%», a-t-il déclaré.

Retour pas exclu

Roger Nordmann a aussi évoqué certains échecs. «J'aurais par exemple voulu des réformes institutionnelles. Je n'ai rien réussi à faire», a-t-il dit tout en restant philosophe. «A la fin, il faut aussi avoir la modestie d'accepter qu'on n'a pas pu tout faire.»

Questionné sur son avenir, le désormais ancien député a indiqué ne pas avoir eu le temps d'y réfléchir. «Je n'exclus pas de revenir en politique, mais je ne promets pas de revenir en politique», a-t-il glissé. Et de déclarer avoir plutôt un oeil qui rit qu'un oeil qui pleure à l'idée de quitter le Parlement, malgré la nostalgie.

Roger Nordmann sera remplacé sur les bancs du National par le Lausannois Benoît Gaillard, porte-parole de l'Union syndicale suisse.

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