Un «projet de libéralisation»
Le scepticisme de Pierre-Yves Maillard sur les négociations Suisse-UE

Le président de l'USS critique les négociations Suisse-UE. Il dénonce un 'projet de libéralisation' affaiblissant la protection salariale, malgré quelques avancées. Maillard s'opposerait à l'accord dans son état actuel.
Publié: 16:24 heures
Le président de l'USS Pierre-Yves Maillard était l'invité samedi de l'émission "Samstagsrundschau" de la radio de service public alémanique SRF (Archives).
Photo: PETER SCHNEIDER
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ATS Agence télégraphique suisse

Le président de l'Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard ne voit pas d'accord en vue dans les négociations avec l'UE. Il estime que la protection salariale a encore été affaiblie, mais reconnaît aussi des avancées sur certains points du paquet d'accord.

Pour désigner les différents éléments en discussion actuellement entre la Suisse et l'Union européenne (UE), le syndicaliste a parlé samedi d'un «projet de libéralisation» au micro de la radio alémanique SRF. Ces libéralisations s'appliqueraient au marché du travail, à celui de l'électricité et au rail, a-t-il dit. Dans l'émission «Samstagsrundschau», il a aussi relativisé l'effet d'une clause de sauvegarde sur la libre circulation des personnes: la meilleure protection est une bonne protection salariale et des contrôles sur le marché du travail en Suisse.

Le résultat des négociations Suisse-UE doit satisfaire les intérêts de toutes les parties, a insisté celui qui est également conseiller aux Etats (PS/VD). Cela a été le cas durant les dernières décennies, selon lui. Les négociations finiront certainement par aboutir, a estimé le Vaudois. Le Conseil fédéral enverra ensuite le dossier au Parlement. «Nous verrons à ce moment-là», a-t-il poursuivi en soulignant qu'en l'état actuel des choses, il s'y opposerait.

Dans d'autres dossiers, le socialiste a promis son soutien à l'initiative du Centre visant à ajuster les rentes AVS des couples mariés à celles, plus élevées, touchées par les couples non mariés. Il a en outre plaidé pour une augmentation des salaires réels et des allocations plus élevées. La population ne comprend pas qu'elle reçoive moins qu'il y a trois ans tout en travaillant autant, a-t-il encore dit.

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