«Un frein à une mobilité fluide»?
La Ville de Sion élargit sa zone 30 km/h au centre-ville

Sion étend sa zone 30 km/h en centre-ville, une mesure saluée par les autorités pour la qualité de vie mais critiquée par le TCS. L'objectif est d'améliorer la sécurité et l'attractivité, malgré les inquiétudes concernant la fluidité du trafic.
Publié: 17:36 heures
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Dernière mise à jour: 17:43 heures
«La généralisation du 30 km/h au centre-ville est un geste fort en faveur de la qualité de vie» (Image prétexte)
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ATS Agence télégraphique suisse

La zone 30 km/h située au centre-ville de Sion va être élargie, annoncent dans un communiqué les autorités locales. Une décision qui n'est pas du goût du TCS. Selon la commune, cette mesure d’abaissement de la vitesse vise plusieurs objectifs. Parmi ceux-ci: l'amélioration de la sécurité des piétons et des cyclistes, une diminution du bruit et un renforcement de l’attractivité du centre-ville. «Elle permet également de réduire le trafic de transit par le centre tout en fluidifiant l’accessibilité au cœur de ville, ses commerces et services», précise la municipalité dans son communiqué.

«La généralisation du 30 km/h au centre-ville est un geste fort en faveur de la qualité de vie», détaille Christian Bitschnau, le vice-président de la commune, en charge de l’urbanisme et de la mobilité. «Les enfants et les personnes âgées ou à mobilité réduite seront davantage en sécurité. La population va pouvoir déambuler plus tranquillement en ville, ce qui renforce l’attractivité et l’accessibilité des commerces et des services.»

«Un frein à une mobilité fluide»

Les marquages au sol (bandes vertes) ont déjà été réalisés. Les totems qui marquent l’entrée dans les zones 30 sont posés en ce début de semaine. Les passages piétons existants sont maintenus. Le 30 km/h n’impacte pas le régime de priorité.

«En généralisant la limitation à 30 km/h sur plusieurs axes routiers, la Ville de Sion condamne certains axes majeurs – notamment le contournement nord (Petit-Chasseur et avenue du Ritz) ainsi que la rue de Lausanne) – à une vitesse réduite», estime pour sa part Thomas Birbaum, le chargé d'affaires publics de la section valaisanne du TCS. «Si une telle mesure peut se justifier dans des zones résidentielles, son application sur des routes de transit constitue un frein à une mobilité fluide et cohérente.»

Selon le Chablaisien, «l'expérience a montré que l'imposition arbitraire de limitations à 30 km/h sur ce type d’axes provoque souvent un report du trafic vers des zones moins adaptées, là où il n’est pas souhaité. Cette limitation nuit également à l'attractivité des transports publics et peut entraver l’efficacité des services de secours ainsi que la fréquentation commerciale.»

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