La mobilité douce en progrès?
Insatisfaits, les citadins veulent davantage de transports publics

Une étude de gfs.bern révèle que la politique des transports urbains en Suisse répond aux besoins des citoyens. La majorité est satisfaite, mais souhaite plus de transports publics et d'espaces pour la mobilité douce.
Publié: 03.04.2025 à 13:08 heures
La majorité des Suisses est satisfaite des transports publics.
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ATS Agence télégraphique suisse

Une étude réalisée par gfs.bern sur mandat de la Conférence des villes pour la mobilité (CVM) montre que la politique des transports des villes est en ligne avec les besoins de la population. Une majorité des personnes interrogées est satisfaite de la situation, mais souhaiterait davantage de transports publics, d'espaces sans trafic et pour la mobilité douce.

Pour se rendre au travail, les citadines et les citadins utilisent majoritairement les transports publics (TP). Pour les loisirs, ils sont à peu près à égalité avec la marche à pied. Cette dernière semble avoir du potentiel: 67% des personnes interrogées peuvent s'imaginer aller davantage à pied à l'avenir, indique jeudi la CVM dans un communiqué.

Insatisfaction aux heures de pointes

Le manque de sécurité constitue ici un obstacle: dans toutes les villes, la majorité des cyclistes et des piétons sont régulièrement confrontés à des situations dangereuses aux carrefours et sur les routes principales. Une personne sur cinq renonce à faire du vélo parce qu'elle juge cela trop dangereux.

Quelque 63% des personnes interrogées sont plutôt satisfaites ou très satisfaites de la situation des transports, principalement grâce au bon réseau et à la qualité élevée des TP. A l'inverse, les critiques les plus fréquentes portent sur les infrastructures de transports surchargées et les embouteillages. Aux heures de pointe, la majorité des sondés sont plutôt ou très insatisfaits de la situation des transports (55%).

Vitesses réduites approuvées

Les vitesses réduites dans le trafic urbain sont largement approuvées: près de 80% des personnes habitant en bordure d'une rue à 30 km/h ou d'une zone de rencontre (20 km/h) considèrent que la limitation en vigueur et parfaitement correcte (près de 10% trouvent même la vitesse encore trop élevée).

Dans les rues à 50 km/h, la part des mécontents est nettement plus élevée: entre un tiers et la moitié des riverains trouvent que la vitesse est trop élevée.

La Conférence des villes pour la mobilité réunit 21 villes suisses ayant signé la «Charte pour une mobilité urbaine durable» comme base de leurs objectifs en matière de politique des transports. Elle travaille à des solutions d'avenir pour les transports urbains, encourage l'échange d'expériences et propose des études et des colloques visant à transmettre des travaux de base et des connaissances.

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