Un cas révélé par Blick
Charles Morerod réagit à la plainte vaudoise contre le prêtre «guérisseur de gays»

Une nouvelle plainte pour abus sexuels vise un prêtre fribourgeois en terres vaudoises. L'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, refuse de le sanctionner sans preuve formelle. Mutique face à Blick, Charles Morerod a répondu aux questions de «24 heures».
Publié: 26.09.2024 à 19:27 heures
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Léo MichoudJournaliste Blick
Mutique face à Blick, Charles Morerod a répondu aux questions de «24 heures» sur le cas présumé d'abus sexuels en terres vaudoises par un prêtre déjà identifié.
Photo: VALENTIN FLAURAUD

Pour Monseigneur Charles Morerod, il n'y a pas lieu de «sanctionner des personnes sur la base de soupçons». Même lorsqu'il s'agit de ne pas réaffecter un prêtre accusé d'abus à une église dans laquelle il pourrait entrer en contact avec des jeunes. Voilà ce qui ressort d'un article de «24 heures», paru ce jeudi 26 septembre, en rebond à des révélations de Blick.

En 2020, le «SonnstagsBlick» divulguait qu'un prêtre fribourgeois, adepte des thérapies de conversion, aurait abusé d'un jeune. Ce dimanche, l'info est sortie selon laquelle une nouvelle plainte a été déposée au printemps contre l'ecclésiastique. En terres vaudoises cette fois.

De quoi pointer du doigt l'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg? Le fait est que le prêtre accusé — dont la première procédure a finalement été classée — a retrouvé des responsabilités dans une église vaudoise. «Dans une paroisse du nord du canton», selon les informations de «24 heures».

Accusations d'un père vaudois

Charles Morerod n'a d'abord pas souhaité s'exprimer. Le quotidien vaudois a reçu la confirmation du Ministère public qu'une plainte a été déposée ce printemps «par un père, pour des abus sexuels sur sa fille mineure». Nos confrères ont ainsi pu récolter la parole de l'évêque. Il affirme avoir pris les mesures nécessaires à temps.

Pendant l'enquête, le prêtre n'aurait pas été autorisé à exercer ses fonctions. Mais cela ne veut pas dire suspension. Car pour Charles Morerod, seule une condamnation pourrait entrainer un telle sanction, relate «24 heures». Une enquête de la police vaudoise est en cours.

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