«Ultima ratio»
Ignazio Cassis n'exclut pas complètement une vaccination obligatoire

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis n'exclut pas catégoriquement une vaccination obligatoire en Suisse contre le coronavirus. Les vaccins font partie des instruments les plus efficaces de l'histoire de la médecine, remarque l'ancien médecin cantonal tessinois.
Publié: 16.12.2021 à 06:56 heures
L'ancien médecin cantonal tessinois Ignazio Cassis sera président de la Confédération en 2022 (archives).
Photo: PETER KLAUNZER

«Nous avons ainsi éradiqué des maladies comme la variole et la poliomyélite», explique M. Cassis dans un entretien diffusé par les journaux du groupe de presse CH-Media. Une telle obligation de vaccination ne se justifie toutefois pas actuellement, ajoute-t-il.

Elle ne serait pas proportionnée et serait une atteinte massive à la liberté individuelle, poursuit-il. «Mais si le nombre de décès augmentait soudain fortement, il faudrait alors envisager une vaccination obligatoire en dernier recours».

Le ministre des affaires étrangères reconnaît qu'il faudrait avancer plus rapidement avec la dose de rappel contre le Covid-19. «La démocratie directe est une chose merveilleuse, mais elle n'est pas forcément le meilleur instrument pour maîtriser une pandémie».

Celui qui sera président de la Confédération l'an prochain rappelle que le Conseil fédéral pèse soigneusement le pour et le contre de chaque mesure visant à endiguer le coronavirus. Il ne s'agit pas seulement de questions médicales, mais aussi de questions sociales, ajoute-t-il.

En tant qu'ancien médecin cantonal, il a appris à faire preuve de patience envers les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner, indique M. Cassis. Mais, précise-t-il, les non-vaccinés représentent actuellement plus de 70% des patients atteints par la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19).

(ATS)

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