30% plus cher d'ici à 2035… Les Suisses vont devoir mettre la main à la poche pour leur mobilité! L'Union des transports publics (UTP), lors d'une conférence de presse à Berne, a tiré la sonnette d'alarme sur les coûts croissants des transports. Elle appelle la Confédération et les cantons à participer pour ne pas saigner les utilisateurs.
Avec une population en hausse, la demande pour des services de transport plus étendus s'intensifie. Et ça coûte cher… Le réseau dense de RER, bus, trams, bateaux et installations à câbles subissent une pression financière due à l'augmentation des coûts de l'énergie, des salaires et des investissements nécessaires.
Réduire l'offre? Pas question!
Le vice-président de l'UTP, Fabian Schmid, a entrepris d'expliquer que les entreprises de transports n'ont pas beaucoup d'impact sur les augmentations de coût, notamment liées au personnel ou à l'énergie. La Confédération, les cantons, les villes et les communes sont ainsi interpellés pour soutenir des développements de l'offre prévus par la planification des transports publics.
Pour la faîtière des transports publics, des mesures drastiques d’économies n’entrent pas en ligne de compte. «L’UTP refuse toute réduction de l’offre et le report de la décarbonation des transports routiers», a souligné son président, Renato Fasciati. Une position qui marque la limite des concessions possibles pour l'organisation face aux défis financiers.
Des prix déjà limites…
Évoquant ces surcoûts, et les tensions autour du budget fédéral, l'UTP pointe les administrations publiques du doigt. «La Confédération, les cantons, les villes et les communes sont responsables car la planification des transports publics par ces autorités prévoit à juste titre des développements de l’offre, lesquels sont conçus et réalisés en conséquence par les entreprises de transport», développe la faîtière.
Les Suisses seront-ils d'accord de mettre la main encore plus loin dans leur porte-monnaie? Beaucoup se plaignent déjà des prix exorbitants, comme récemment le café à une thune dans les wagons-restaurants des CFF.