En mai 2023, Blick avait révélé l'histoire de Cédric* et Marco*, deux frères alors âgés de 16 et 17 ans qui vivaient depuis des mois dans un bungalow de Sierre, en Valais, sans la moindre surveillance d'un adulte. Pour gagner de l'argent, les deux ados enchaînaient les petits délits. Leur père purgeait une peine de prison, tandis que leur mère était partie. Seule leur tante essayait tant bien que mal de les maintenir à flots.
Près de deux ans plus tard, Blick a décidé de partir à la recherche des deux ados. Mais ça commence mal: un coup d'œil au bungalow dans lequel ils vivaient ne laisse rien présager de bon. Le bâtiment est complètement détruit, la faute à un violent incendie. Les garçons, eux, n'ont pas laissé la moindre trace.
Cédric et Marco seraient partis
Cédric et Marco sont maintenant deux adultes et on dit qu'ils vivent à nouveau chez leur mère, Maria R*. Blick la retrouve et lui demande s'il est possible d'être mis en contact avec ses fils. Peu après, un numéro inconnu se manifeste sur Whatsapp.
Jusqu'à la fin de la conversation, on ne sait pas s'il s'agit de Cédric, de Marco ou de qui que ce soit d'autre. «Pour diverses raisons privées, nous ne pouvons pas donner d'informations», se contente d'écrire le mystérieux messager. De son côté, la mère se veut rassurante: «Les deux vont bien.» Elle poursuit: «Beaucoup de choses qui ont été dites à l'époque ne sont pas vraies.»
Le sort des deux jeunes hommes reste donc flou. On ne sait pas si leurs problèmes d'argent de l'époque ont été résolus, ni si leur logement actuel est toujours insalubre. Lorsque Blick leur avait rendu visite il y a près de deux ans, ils semblaient délaissés et un peu perdus. Leur emploi du temps était difficilement compréhensible et un véritable chaos régnait dans leur chambre.
Le bungalow est devenu une scène de crime
En revanche, le sort du bungalow qui a abrité les garçons est déjà plus clair... et sordide. Non seulement un incendie s'y est déclaré et a tout ravagé, mais la bâtisse a également été le théâtre... d'un homicide. En effet, le soir du 24 juin 2024, le corps d'un Suisse de 57 ans y a été découvert.
La police avait alors expliqué dans un communiqué: «Les premières investigations ont révélé qu'une dispute pourrait être à l'origine de l'acte de violence. La victime a été blessée à l'arme blanche et est décédée sur le lieu de la dispute.»
«De grandes quantités d'alcool et des drogues»
Le principal suspect de ce meurtre est Simon R*. Blick parvient à contacter une membre de sa famille, en la personne de Françoise B*. «Pour l'instant, il semble que Simon ait tué son cousin Ralph F*.», résume-t-elle. Selon elle, le motif n'est pas encore clair, tout comme le déroulé exact des faits. «Mais il y avait probablement de grandes quantités d'alcool et même des drogues dans l'équation.»
Et que dit Simon R, de cette soirée? «Pas grand-chose, il ne se souvient pratiquement de rien à cause de l'alcool et de la drogue», explique Françoise B.
Le père des garçons serait l'auteur du crime
Le plus tragique dans tout ça, c'est que Simon R est le père de Cédric et Marco. «Marco aussi était apparemment dans le bungalow la nuit du crime, mais on ne sait pas ce qu'il y faisait», explique Françoise B. La mère de Marco confirme.
Depuis, cet homicide pèse sur les proches de la victime, à l'instar de Françoise B, qui avait également des liens familiaux avec Ralph F. Environ un mois et demi après le crime, début août, le bungalow est soudainement incendié. A ce jour, les auteurs et les raisons de ce sabotage sont inconnus. «On m'a accusée d'avoir mis le feu, mais j'ai pu prouver que ce n'était pas moi», explique François B, pour qui les derniers mois ont été décidément très pénibles.
Comme si cela ne suffisait pas, Françoise B. raconte avoir fait l'objet d'une plainte de proches de la victime pour menaces. «Mais il n'y avait strictement rien», assure-t-elle. Elle en veut pour preuve l'ordonnance de classement du parquet qu'elle montre à Blick. «Tout cela est incroyablement grave, un parent est mort, un autre est en prison, les garçons sont on ne sait où. On n'a pas besoin d'une dispute supplémentaire», déclare Françoise B désabusée. «Je souhaite simplement un peu de calme pour pouvoir tout gérer.»
*Les noms ont été modifiés