Deux mineurs abandonnés en Valais
«La police est arrivée et a menotté les deux garçons»

A Sierre, deux mineurs – des frères de 16 et 17 ans – vivent sans surveillance dans un bungalow, comme l'avait rapporté Blick mi-mai. La police est venue les chercher pour qu'ils témoignent dans l'affaire de leur père. L'un d'entre eux a été emmené en prison.
Publié: 01.06.2023 à 20:31 heures
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Dernière mise à jour: 01.06.2023 à 20:39 heures
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Depuis que son frère est en prison, Julia A. essaie d'apporter son aide à ses neveux Cédric (au centre) et Marco.
Photo: Martin Meul
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Martin Meul

Marco* (16 ans) et son frère Cédric* (17 ans) sont encore mineurs, mais ils étaient complètement livrés à eux-mêmes, sans supervision ni encadrement. Mi-mai, Blick avait rendu l’affaire publique: les deux adolescents (sur) vivaient seuls dans un bungalow délabré à Sierre (VS) en commettant des petits délits pour subvenir à leurs besoins. Leur père purge une peine de prison depuis janvier et leur mère les a mis à la porte. Les autorités valaisannes se sont peu impliquées dans cette affaire… du moins jusqu’à présent.

La tante des garçons, Julia A.*, raconte comment la police s’est présentée au domicile de ses neveux il y a un peu plus de deux semaines: «La police a débarqué, et a menotté les deux garçons!» Marco a même été entravé aux pieds. Les frères ont été emmenés au tribunal. Motif: ils doivent témoigner dans l’affaire qui concerne leur père.

Alors que Cédric a pu repartir après avoir témoigné devant le tribunal, le cadet n’a pas eu la même chance. Comme il n’a pas effectué ses heures de travail d’intérêt général ordonnées par le tribunal des mineurs, il doit désormais passer quelques jours en prison. «Je peux être arrêté à tout moment», glissait-il déjà en mai.

«Il fait souvent des bêtises»

«Mon neveu a été emmené directement du tribunal à la prison pour mineurs de Pramont», raconte sa tante. Marco y purge sa peine de 15 jours jusqu’à la fin de la semaine. Ensuite, il devra déménager dans un centre pour jeunes à Sierre. La décision de placement, prise depuis longtemps, doit maintenant être exécutée.

Durant l’été, Marco devra encore effectuer 30 jours d’heures de travail d’intérêt général. En mai, le garçon n’avait pas voulu révéler à Blick pourquoi il avait reçu cette amende. Sa tante ne le sait pas non plus. «Mais le fait est qu’il a souvent fait des bêtises.»

Une place d’apprentissage

Impossible de savoir ce qui se passera ensuite pour le jeune homme de 16 ans. Sa tante espère que les autorités s’occuperont enfin de l’adolescent. Tout comme pour son aîné. «La tutrice de ce dernier a fait un très bon travail depuis la publication du premier article de Blick», témoigne-t-elle. Mercredi, le garçon a signé un contrat d’apprentissage de pneumaticien. Il commencera en août. Actuellement, il fait des essais dans sa future entreprise. Son jeune frère devrait également avoir un nouveau tuteur dans quelques semaines. «J’espère que les choses s’amélioreront alors aussi pour Marco», espère la Valaisanne.

Julia A. n’est toujours pas satisfaite de la situation financière de ses neveux. Leur pension est toujours bloquée. «Le raisonnement est qu’ils pourraient être placés dans un centre pour jeunes et qu’ils ne devraient plus vivre dans le bungalow.» Sauf que jusqu’à présent, ils se sont toujours enfuis. «Même si les places dans un établissement existent, cela ne change rien au fait qu’il faut de l’argent pour vivre», souligne-t-elle. Elle espère que la situation s’améliora lorsque le père des deux garçons sera libéré début juillet.

* Noms connus par la rédaction

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