Il est le seul candidat à la succession de la présidente du PLR Petra Gössi. Le conseiller aux Etats argovien Thierry Burkart, qui fête samedi son 46e anniversaire, veut reprendre le sceptre du parti libéral-radical. Lundi, il a présenté sa future équipe à Berne et a répondu aux questions de Blick.
Vous faites parti de l'aile droite du parti. Le parti suivra-t-il la même trajectoire que vous sous votre direction?
Thierry Burkart: Il y a des ailes droites, il y a des ailes plus à gauche. Cela continuera à constituer le parti libéral-radical: que nous ayons des positions différentes sur des questions particulières et que nous les intégrions de manière consensuelle pour trouver des solutions. J'écouterai toutes les voix de nos membres. Mais nos positions seront toujours fondées sur le libéralisme, qui est la base de notre parti.
Vous vous êtes démarqué du reste de votre parti en prenant le contre-pied de la doxa, notamment en ce qui concerne la loi sur le CO₂ et l'accord-cadre, que vous rejetiez. Comment allez-vous vous unir le parti?
Il est vrai que je ne me suis pas impliqué dans la campagne pour la loi sur CO₂ et que j'ai rédigé des prises de position critique sur l'accord-cadre. Il y a des positions différentes sur ces deux questions, et un rapprochement est nécessaire. Nous examinerons nos dissensions en profondeur et parviendront à nous entendre, je le garantis. Il y aura toujours des opinions dissidentes dans un parti libéral. Nous devons faire face à cela calmement. Après tout, nous sommes d'accord sur 95% des questions.
En matière de politique climatique, le parti doit toujours se remettre de la défaite de la dernière votation et présenter de nouvelles propositions.
Nous présenterons nos idées pour une nouvelle loi sur le CO₂ dans les prochaines semaines. Nous sommes d'accord sur le fait que nous voulons nous conformer à l'accord de Paris sur le climat. La réalité des coûts, le principe du pollueur-payeur et le progrès technologique sont importants. Les mesures doivent être économiquement, écologiquement et socialement durables.
Ce sont des généralités. Que voulez-vous changer concrètement dans la politique climatique?
Je ne peux pas prendre de décisions programmatiques par moi-même, donc je ne peux pas vous donner de réponse pour le moment. Nous présenterons nos demandes en temps voulu.
Vous vous présentez comme un rassembleur. Ce qui divise actuellement le pays, c'est la politique autour du Covid. Faut-il accentuer la pression sur les personnes non vaccinées?
Je suis vacciné et je fais appel à tout le monde: Que ceux qui le peuvent le fasse! Nous avons besoin de ceux qui sont sceptiques à l'égard de la vaccination pour traverser la crise. Mais la vaccination doit rester volontaire.
Les appels à la solidarité émouvants ne fonctionnent pas, nous l'avons vu ces derniers mois. N'y a-t-il pas d'autres incitations possibles telles que la fin des tests gratuits ou l'extension des certificats?
Ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, même s'ils le peuvent, devraient payer leurs propres tests, oui. À long terme, nous ne pourrons de toute façon plus nous permettre ces subventions.
Le PLR a perdu de nombreux sièges récemment. Certains craignent que votre deuxième siège au Conseil fédéral ne soit ébranlé en 2023. Cela ne vous inquiète pas?
Nous avons une grande tâche devant nous, notre équipe en est consciente. Nous devons accroître notre influence et rendre nos figures de proue plus visibles. Si nous ne réussissons pas et que le PLR perd son deuxième siège, nous verrons un glissement vers la gauche au Conseil fédéral. Si vous voulez empêcher cela, votez pour le PLR.