Même Gerhard Pfister désapprouve cette décision. Frédéric Borloz, conseiller d’Etat vaudois en charge de l’Enseignement, a provoqué une sacrée levée de boucliers. Ce libéral-radical vient d’interdire les débats contradictoires entre candidates et candidats dans les lieux de formation devant un parterre d'élèves. Et ce, jusqu’aux élections fédérales du 22 octobre.
L’ancien conseiller national veut ainsi veiller à «la neutralité de l’enseignement». Mais ses adversaires ne l’entendent pas de cette oreille. À commencer par Romain Pilloud, président du Parti socialiste vaudois et député au Grand Conseil, dont la résolution en faveur des débats contradictoires dans les écoles en période d’élection a été refusée ce mardi par la majorité de droite. Sur X (ex-Twitter), l’élu appuie: «Ces moments sont nécessaires pour former la jeunesse à la citoyenneté et les sensibiliser à la vie démocratique».
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De son côté, Hadrien Buclin, député Ensemble à Gauche, parle d’une décision «infantilisant» les élèves, ceux-ci étant «capables de faire face à des débats contradictoires», rapporte Keystone-ATS. Alice Genoud, présidente des Vert-e-s, estime quant à elle que la décision du gouvernement est «une atteinte à la liberté» des écoles à organiser de tels débats. Ceux-ci sont des «moments formateurs et bénéfiques», d’autant plus au vu de «la défiance» actuelle des jeunes envers l’action politique.
Pfister sort la sulfateuse
Plus surprenant, le président du Centre Gerhard Pfister y est donc aussi allé de son commentaire. Le Zougois, toujours sur le réseau social d’Elon Musk, partage un article publié par Blick sur l’affaire et écrit ce mercredi, en allemand: «Ce conseiller d’État libéral devrait encore expliquer en quoi il s’agit d’une attitude libérale. Hier, j'étais sur un podium du gymnase de Zoug, la discussion a été juste et équilibrée. Ceux qui ont peur des jeunes qui s’intéressent à la politique n’ont qu’à laisser tomber la politique.»
Une prise de position qui intervient peu après que le parti de la ministre Valérie Dittli a tordu le cou à l'Alliance vaudoise. Pour mémoire, même si celui-ci soutiendra bel et bien le ticket de droite Broulis-Buffat pour le Conseil des États, le Centre Vaud a décidé de tourner le dos au Parti libéral-radical (PLR) et à l’Union démocratique du centre (UDC) concernant ses trois listes pour le Conseil national, préférant s'allier au Parti évangélique.