Syndicats mandatés
Unia et Syna défendront le personnel du cigarettier BAT à Boncourt (JU)

L'assemblée du personnel de l'usine BAT à Boncourt (JU), menacée de fermeture, a donné le mandat aux syndicats Unia et Syna de les représenter. La procédure de consultation de quatre semaines doit permettre de formuler des propositions pour sauver le site.
Publié: 04.11.2022 à 10:42 heures
C'est à la quasi-unanimité que le personnel de l'usine BAT de Boncourt (JU) a mandaté les syndicats Unia et Syna pour les représenter lors de la procédure de consultation.
Photo: GEORGIOS KEFALAS

«Le mandat a été donné à la quasi-unanimité», a souligné vendredi Laurent Crevoisier, secrétaire régional Syna. «Nous avons senti un fort attachement des salariés à leur place de travail», a ajouté le syndicaliste. Unia et Syna unissent ainsi leurs forces pour soutenir le personnel.

Sauver le site

«Les gens ont envie de s'investir», a souligné Yves Defferrard, le responsable du secteur industrie à Unia à l'issue de l'assemblée du personnel mercredi. Pour les syndicats, qui se veulent prudemment optimistes, cela vaut la peine de se battre pour sauver le site avec ses quelque 220 salariés. Le groupe BAT a annoncé il y a une semaine qu'il envisageait de fermer son usine de Boncourt (JU).

Le rapport avec des propositions pour sauver les emplois ou le site sera transmis conseil d'administration de British American Tobacco (BAT) à Londres et au canton du Jura. Les responsables d'Unia et de Syna n'ont pas donné d'informations plus précises sur un calendrier.

Pas encore de négociations

Les responsables des syndicats ont rencontré jeudi dans un esprit qualifié de constructif la direction suisse de BAT. «La consultation devrait se passer dans de bonnes conditions, les modalités de ce fonctionnement ont été réglées avec la direction», a expliqué Yves Defferrard devant les médias.

Il n'y a pas de négociations à ce stade mais la construction d'un rapport pour proposer des alternatives à une délocalisation. Une délégation du personnel d'une vingtaine de personnes aussi va s'impliquer en faisant des propositions pour sauver le site. «On doit partir d'un état d'esprit constructif», selon Yves Defferrard.

(ATS)

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