Bientôt de retour en forêt
Stupsi la petite renarde prise pour un chaton va bien et s'est fait des copains

La petite renarde qu'un habitant de Nidwald avait prise pour un chaton vit désormais au refuge Erminea, à Chavornay (VD). Nourrie et logée, elle retrouvera dans un environ six mois le chemin de la vie sauvage.
Publié: 26.04.2024 à 14:11 heures
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Dernière mise à jour: 26.04.2024 à 17:14 heures
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Stupsi était un peu timide, ce vendredi 26 avril. Elle est cachée dans le tronc.
Photo: DR
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Stupsi a maintenant deux mois. Elle mange de la viande et boit encore un peu de lait. Pourtant, la vie de la petite renarde semblait bien compromise.

Trouvée alors qu'elle était bébé par un Nidwaldien, canton d'origine de Stupsi, elle a été recueillie par cet homme. Il pensait qu'elle était... un petit chaton!

Stupsi va «nickel»

D'abord transportée dans un refuge pas adapté à la faune sauvage, la renarde a finalement atterri à Chavornay (VD) le 12 avril. Erminea, centre de soins pour animaux sauvages, s'occupe de Stupsi jusqu'à ce qu'elle retourne à la nature.

«Elle va très bien, nickel, glisse à Blick la fondatrice du centre, Laélia Maumary. Elle est encore à l'intérieur pour le moment. À l'arrêt complet du lait, elle sera mise dehors dans une volière.» Dans ce contexte, une volière est un enclos pour les renards, pas pour les oiseaux.

La petite est sociale avec ses congénères. «Elle est placée avec d'autres renards d'à peu près la même taille», développe la fondatrice. Pourra-t-elle un jour connaître la vie en liberté? «Évidemment, assure Laélia Maumary. Nous ne faisons pas de domestication du tout. Le but n'est pas que les renards s'habituent à l'humain.»

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Vite craintifs

Un défi, puisque ces animaux sont facilement apprivoisés. Au centre Erminea, ils sont proches des soignantes et soignants lorsqu'ils sont à l'intérieur, blessés ou très jeunes. Puis, ils vivent en volière, où ils sont nourris deux fois, puis une seule fois par jour.

«Ils n'ont plus de contact avec nous, nous amenons le repas et nous repartons. Les renards redeviennent craintifs très vite», explique Laélia Maumary. La chasse est instinctive chez cet animal. Stupsi attrape d'ailleurs déjà des papillons.

«Dans les volières, les renards entendent aussi tous les bruits de la nature. Certains chassent des campagnols. Des renards sauvages s'approchent, tout ça les habitue à la vie hors du centre», nous apprend la fondatrice d'Erminea.

Toujours contacter les centres spécialisés

Dans six mois environ, la petite renarde retrouvera la vie sauvage. Elle vivra en solitaire, jusqu'à sa future rencontre avec un mâle, et la naissance d'une nouvelle génération de Stupsi.

Le centre a toutes les autorisations pour soigner la faune sauvage. Recueillir et nourrir un renard est interdit en Suisse —Stupsi aurait pu mourir en étant nourrie avec de la pâtée pour chats. Il faut donc se tourner vers des hôpitaux spécialisés si l'on trouve un animal sauvage blessé. Erminea est toujours à la recherche de membres et de dons.


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