Nos politiques, qu’ils soient de gauche ou de droite, ne semblent pas toujours d’accord au moment de définir ce qu’est la classe moyenne. Les autorités vaudoises, statistiques à l’appui, permettent d’y voir plus clair.
Une personne appartient à la classe moyenne si les ressources financières de son ménage sont comprises entre 70% et 150% de la médiane de l’ensemble de la population de référence, assurent-elles dans un communiqué envoyé ce mardi. En clair, si vous gagnez entre 3400 et 7200 francs par mois, vous en êtes.
En 2020, 49% de la population appartenait à la classe moyenne. «Cette part est restée stable depuis 2012», commente le bureau d’information et de communication (BIC) de l’État de Vaud.
Les dépenses augmentent
Même si la vue d’ensemble est quasi identique, une observation est particulièrement intéressante. En comparant la situation en 2012 et en 2020 des personnes présentes en terres vaudoises durant cette période, 27% des personnes de la classe moyenne ont connu un changement de niveau de vie. «Dans le détail, 14% ont vu son niveau de vie baisser et 13% ont profité d’une progression de celui-ci», indique encore le BIC.
Bien sûr, selon les niveaux de vie, le poids des dépenses obligatoires (primes d’assurance-maladie et impôts) varie. Sans surprise, pour les ménages actifs, les primes pèsent davantage dans le budget des personnes avec un niveau de vie faible (17%). Pour la classe moyenne inférieure, bien que le poids des dépenses d’impôts soit plus marqué, celui des primes est toujours majoritaire (12%).
Impôts et primes: aïe
À noter que, pour les niveaux de vie les moins élevés, sans les subsides à l’assurance-maladie, l’effet des primes sur les ressources financières disponibles serait plus important. À l’inverse, pour la classe moyenne supérieure et les personnes avec un niveau de vie élevé, c’est l’impôt qui représente la charge la plus importante (respectivement 11% et 15%).
Toujours d’après le Canton, ces tendances sont les mêmes pour les personnes qui ont atteint l’âge de la retraite. Par ailleurs, entre 2012 et 2020, la part des ressources financières dédiées aux dépenses obligatoires a augmenté, quel que soit le niveau de vie. En moyenne, cette part est d’environ 20% et l’augmentation atteint entre 1 et 2 points de pour cent selon le niveau de vie. «Cette augmentation est principalement due à la hausse des primes d’assurance-maladie», concluent les autorités.