Des postes de travail filmés 24h/24 et des images gardées bien trop longtemps. L’Office de l’inspection du travail (Ocirt) a découvert plusieurs manquements dans la manière dont la RTS surveille les locaux situés dans sa tour genevoise, révèle «20 minutes».
C'est une employée qui a dénoncé la situation en 2022. Le syndicat suisse des mass media (SSM) soutient la plaignante. Il indique, cité par le quotidien, que «la direction a utilisé illégalement des caméras pour reprocher à la collaboratrice le collage d’affiches». La direction des ressources humaines a d'abord été saisie, mais en l'absence d'une réponse «adéquate», c'est l'Ocirt qui est intervenu. Il a remis la RTS à l'ordre.
Postes de travail à flouter
Lors d'un contrôle réalisé en juin dernier, il a d'abord découvert que les images enregistrées étaient visionnées en direct par les agents de sécurité. Elles sont ensuite stockées pendant un mois, ce qui est trop long. Par ailleurs, rappelle le SSM, l'employeur doit indiquer où sont les caméras, qui y a accès et quand les images sont détruites.
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La télévision de service public avait alors jusqu'au 31 octobre pour se mettre en règle. L'Ocirt lui demandait notamment de fournir un plan des caméras et de les remplacer, par exemple par des détecteurs de présence, si possible. Les postes de travail doivent également être floutés. Et la RTS doit obtenir un avis du préposé cantonal à la protection des données quant au temps de stockage des images qu'elle enregistre.
Caméras ou pas caméras?
Mais ça n'est pas tout. Seize mesures liées à la sécurité au travail ont été imposées au média, y compris un rappel sur le décompte des heures effectuées. Le porte-parole de la RTS, Christophe Minder, a indiqué au «20 minutes» que le seul but de la vidéosurveillance est de protéger à la fois les employés et le matériel, pas de surveiller. Pourtant, s'il assure qu'il n'y a pas de caméras dans les locaux, le SSM affirme l'inverse. Une secrétaire syndicale «les a vues».