Le pont ferroviaire qui enjambe le Rhône entre Sierre et Chippis (VS) a été enlevé. L'ouvrage d'art est en partie responsable des inondations qui sont survenues dans la région cet été. «Le pont a été retiré par une grue et posé sur la berge ce lundi. Les prochains jours, il sera 'croqué', c'est-à-dire morcelé», explique à Keystone-ATS Vincent Pellissier, chef du service valaisan de la mobilité.
Avant cette levée, des travaux préparatoires ont été effectués. Il a notamment fallu scier les rails, monter une grue de 750 tonnes et de 108 mètres de hauteur, et installer une passerelle provisoire, permettant le passage des conduites de gaz, d'eaux usées et d'eaux claires en direction du site industriel, indique le canton dans un communiqué. Cette dernière sera remplacée par une passerelle définitive au printemps 2025, qui pourra également être utilisée par les piétons.
Les deux propriétaires du pont ferroviaire, AluInfra Services SA (une joint-venture entre Novelis Switzerland SA et Constellium Valais SA) et Constellium Valais SA en ont décidé du démontage le 19 septembre dernier. Ils ont délégué la maîtrise d'ouvrage à l'Etat du Valais.
Sécuriser le secteur
Les travaux de relevage et l'assainissement du pont routier qui enjambe également le fleuve et sur lequel transitent 6000 véhicules par jour devraient, eux, commencer au début de la période de basses eaux, soit entre la mi-novembre et la fin novembre 2024, précise aussi le canton. Ces travaux devraient durer entre quatre et cinq mois.
Ces deux mesures s'inscrivent dans la clause générale de police, activée à la suite des intempéries de cet été afin de sécuriser rapidement le secteur et «diminuer significativement le risque de nouveaux débordements du Rhône». Elles sont effectuées dans l'attente de la réalisation de la mesure prioritaire Sierre-Chippis «qui est, à long terme, la meilleure solution face à la menace des crues» du fleuve, souligne le canton.
Le coût total des travaux pour les deux ponts s'élèvera à quelque 3,2 millions de francs dont 600'000 francs pour la réhabilitation de la structure métallique du pont routier. Concernant le pont ferroviaire, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), qui pourrait subventionner ces travaux de sécurisation, a délivré une autorisation de mise en chantier anticipée, relève aussi le canton.