«Mass-Voll» fait partie des groupes opposés aux mesures qui ont porté le référendum contre la loi Covid. L'association été omniprésente lors des manifestations et dans les médias. A sa tête: le sulfureux Nicolas Rimoldi.
A peine deux semaines après son échec retentissant dans les urnes, voilà que l'organisation semble se déchirer: plusieurs membres du comité directeur ont décidé de quitter «Mass-Voll» à la fin de l'année. «Une grande partie de notre équipe ne poursuivra pas sur la voie politique, mais s'engagera sur une voie plus sociale», peut-on lire dans un communiqué. Cette décision a été précédée de «longues discussions au cours desquelles nous avons dû constater qu'il existait des divergences de vues sur les activités récentes de l'association ainsi que sur l'orientation stratégique future».
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«Pas de mauvais sang du tout»
Ceux qui quittent le navire sont d'avis qu'un «monde libre et nouveau ne se construit pas en combattant l'ancien, mais en créant le nouveau». Cela ressemble à une critique de la posture de «Mass-Voll» pendant la campagne qui a précédé la votation du 28 novembre. Mais Viola Rossi nie. La coprésidente fait partie des démissionnaires, mais elle refuse d'y voir un conflit interne. L'issue du vote ne serait pas non plus un facteur déterminant. «Nous n'avons pas perdu espoir. Mais nous souhaitons emprunter une voie qui nous importe plus que de gagner des votes.»
Avec l'association «Taraxxa«, nouvellement créée, Viola Rossi souhaite surtout offrir un refuge aux jeunes «qui ne se sentent à leur place nulle part, qui ont été exclus de la vie». Elle espère les rassembler, qu'ils soient vaccinés ou non. Elle évoque l'organisation d'activités communes, comme des randonnées.
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«Les changements étaient prévisibles»
Contacté, Nicolas Rimoldi se montre compréhensif: «Après deux campagnes de votation qui ont demandé beaucoup d'énergie, des changements étaient prévisibles». Il n'en veut pas du tout à ceux qui partent, assure-t-il. «Au contraire, la nouvelle association est un merveilleux complément pour les personnes qui préfèrent s'engager socialement plutôt que politiquement.»
Pour l'instant, Nicolas Rimoldi ne souhaite pas s'exprimer sur le nombre que membres que «Mass-Voll» va perdre. Ni qui siégera à l'avenir au comité directeur. «L'élection du nouveau comité directeur est du ressort de l'assemblée générale. Mais de nouvelles personnes remarquables se sont déjà présentées.» Il considère cette étape comme une chance de réorganiser «Mass-Voll». Avec pour objectif de gagner une éventuelle troisième votation sur la loi Covid.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)