Sera-t-il formellement condamné?
Le Genevois accusé d’espionnage pour la Chine libéré après 6 mois de prison

Soupçonné d’espionner pour la Chine, un Canadien vivant à Genève a passé plus de six mois en détention préventive. Libéré récemment, reste à savoir s'il sera formellement condamné, analyse le «Matin Dimanche».
Publié: 19.01.2025 à 20:42 heures
Le Canadien vivant à Genève a rencontré plusieurs fois une diplomate chinoise identifiée comme une agente militaire. (photo d'illustration)
Photo: Shutterstock
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Peter Bruce, ainsi nommé par le «Matin Dimanche», est un Canadien résidant à Genève. Il vient d'être libéré après plus de six mois de détention préventive, révèle le dominical.

Son méfait? Il est suspecté d’espionnage militaire et économique pour la Chine. Il aurait échangé des informations sensibles contre de l’argent avec une diplomate chinoise identifiée comme agente militaire par le Service de renseignement de la Confédération (SRC). Les deux se rencontraient régulièrement dans des restaurants genevois pour discuter en secret de diplomates nord-coréens, Peter Bruce ayant travaillé à l’ONU et entretenu de nombreux contacts.

Écoutes et surveillance licites

Les soupçons du SRC, remontant à 2011, avaient conduit à une vaste surveillance, incluant écoutes téléphoniques et localisation de véhicules, validée par plusieurs instances fédérales. En novembre 2024, le Tribunal pénal fédéral a rejeté les tentatives du prévenu de faire invalider ces preuves.

Reste à savoir si le Canadien sera formellement accusé ou si la procédure sera abandonnée. Une rare affaire d’espionnage en Suisse, où la dernière arrestation pour ce fait remonte à 1998, rappelle le «Matin Dimanche».

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