Le Service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune a dressé un bilan de la présence du loup sur le territoire cantonal en 2024. L'an dernier, 341 animaux de rente ont été tués lors de 112 attaques. Trente-cinq loups ont été tirés.
Deux cents-soixante-cinq ovins et autres moutons ont perdu la vie dans le Haut-Valais à l'occasion de 79 attaques. Les victimes dans le Valais romand se montent à 76 en 33 différents épisodes.
En accord avec l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), l'Etat du Valais a effectué sa deuxième régulation proactive de loups issus de cinq meutes. Une période qui s'est étalée du 1er septembre 2024 au 31 janvier 2025 qui a permis de supprimer 34 individus. Il faut y ajouter un animal tué hors période à Gletsch. Vingt-sept loups avaient perdu la vie lors de la première période de régulation (2023-2024).
Presque autant de jeunes que d'adultes
Neuf bêtes ont été tuées au sein de la meute de Nanz, huit dans celle d’Augstbord, trois sur le territoire de la meute d’Hérens-Mandelon, six sur celui des Toules et huit sur celui de Nendaz-Isérables. Dix-huit loups adultes ont été abattus, ainsi que 16 jeunes. Les gardes-faune professionnels et le groupe soutien, mis sur pied par le Service de la chasse, ont effectué 27 de ces régulations, les chasseurs individuels en ont tiré sept. Aucune de ces meutes n'a été éradiquée.
«Avec ce concept innovant de régulation proactive, nous sommes parvenus à casser une courbe qui était devenue exponentielle», estime Frédéric Favre, le chef du Département de la sécurité, des institutions et du sport. «Ces prochaines années, ce travail devrait permettre d'atteindre la cohabitation souhaitée (ndlr: avec les autres animaux et les éleveurs principalement)».
Par rapport à 2023, 60 animaux de rente ont été tués en moins l'an dernier (-15%). Une situation encourageante, selon l’élu PLR.
«Faire baisser la pression»
En 2024, la présence de 61 loups, dont 36 nouveaux individus, a été attestée en Valais, Trente-quatre d'entre eux étaient encore en vie fin 2024. «On peut estimer qu’ils sont actuellement entre 90 et 120», constate Nicolas Bourquin, le chef du Service de la chasse, de la pêche et de la faune. «Le but est de faire baisser la pression pas d’éradiquer une espèce», a tenu à rappeler Frédéric Favre.
Le montant des indemnisations octroyées par l'Etat du Valais sous forme de dédommagement aux propriétaires des animaux de rente tués se sont élevés à 227'000 francs, contre 210'000 francs pour l'année 2023.
A l'avenir, le Valais va poursuivre la régulation réactive (de juin à août) puis proactive (de septembre à janvier) afin de permettre une coexistence durable entre l'être humain et le loup et réduire parallèlement les conflits survenant entre l'agriculture de montagne, le gibier et les grands prédateurs.