Autrefois menacé de disparition
Cet oiseau à houpette fait son retour en nombre en Suisse romande

Le vanneau huppé s'était fait rare dans nos contrées helvétiques depuis une centaine d'années, jusqu'à être carrément menacé de disparition. Mais ces derniers jours, jusqu'à 180 de ces oiseaux rares ont été observés dans le Grand Marais, annonce Birdlife ce mardi.
Publié: 11.03.2025 à 11:37 heures
Le retour des vanneaux huppés au Grand Marais montre que la stratégie de BirdLife Suisse est gagnante.
Photo: Lucas Lombardo
Dimitri Faravel
Dimitri FaravelJournaliste Blick

Au total, 35 couples sont venus faire leur nid dans le même coin de Suisse romande. Grâce au projet de BirdLife Suisse, le Grand Marais, aussi appelé Seeland, situé entre les lacs de Bienne et de Morat, abrite à nouveau l'une des trois plus grandes colonies de vanneaux huppés de Suisse, annonce l'ONG ce mardi 11 mars. Un véritable miracle quand on sait qu'il y a vingt ans, l’espèce était menacée de disparition sur notre territoire.

Pour favoriser les conditions de vie de l'espèce, BirdLife Suisse a mis en œuvre plusieurs mesures ciblées en collaboration avec les agriculteurs locaux et le canton de Berne. Sur une surface spéciale près de la commune bernoise d'Anet, plusieurs tuyaux ont été temporairement bouchés, afin que des zones d'eau peu profondes, essentielles pour la recherche de nourriture des jeunes oiseaux, puissent se former. 

Protection contre les prédateurs

En outre, cette surface est protégée par une clôture électrique. Celle-ci permet non seulement de maintenir le bétail dans le pâturage, mais aussi de protéger les œufs et les poussins des prédateurs. 

D'après Birdlife Suisse, de telles surfaces se font rares et les quelques refuges qui subsistent apparaissent comme des oasis dans le désert. Elles attirent non seulement les vanneaux huppés, certes, mais aussi les renards qui pillent les nids et dévorent les oisillons. 

Pour que la population de vanneaux huppés puisse se maintenir à long terme, BirdLife Suisse rappelle que les habitats doivent être restaurés à grande échelle et mis en réseau les uns avec les autres. «La combinaison de zones d'eau peu profonde et de terrains ouverts offre des conditions de nidification idéales», explique Martin Schuck, responsable de la conservation des espèces et directeur adjoint de BirdLife Suisse.

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