Une fois n’est pas coutume, le Conseil fédéral ne se réunira pas au Palais fédéral ce mercredi. En effet, il tiendra sa réunion hebdomadaire «extra muros» à Lucerne. À 12h30, les conseillers fédéraux retrouveront la population pour un apéritif au Musée Suisse des Transports. Ils souhaitent ainsi exprimer leur «grande solidarité avec les différentes régions de notre pays».
Les corona-sceptiques ne voudront rien entendre. Ils comptent bien profiter de l’événement pour manifester contre le certificat obligatoire. En prévision, le dispositif de sécurité sera particulièrement important. Sur Telegram, des commentaires font douter de la volonté de tous les manifestants de rester pacifiques. «J’espère qu’il y aura des œufs pourris et des tomates qui voleront en quantité», écrit l’un d’entre eux. «Je vais prendre des pierres avec moi!», prévoit un autre.
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Les cantons opposés à la prime de vaccination
Toutefois, même en dehors des cercles des sceptiques confirmés, les projets d’offensive vaccinale du Conseil fédéral rencontrent une certaine résistance. La proposition d’Alain Berset quant à la remise de primes de 50 francs aux personnes qui convainquent des indécis à se faire vacciner est particulièrement controversée dans les cantons. Pour plusieurs d’entre eux, ce n’est pas la bonne manière d’inciter à la vaccination.
Avant même la réunion du Conseil fédéral, la situation est donc claire: ce bon de 50 francs n’est plus d’actualité, comme le confirment plusieurs sources. Le Conseil fédéral fait marche arrière face à la résistance générale.
La semaine de la vaccination aura bien lieu
Toutefois, le Conseil fédéral devrait s’en tenir aux trois autres piliers de sa campagne de vaccination. La semaine nationale de vaccination, qui aura lieu au début du mois de novembre, semble être acceptée par tous. Les projets d'équipes mobiles de vaccination supplémentaires et des conseillers en vaccination auraient également de bonnes chances d’aboutir. En principe, les cantons rejoignent le Conseil fédéral sur la nécessité d’augmenter le taux de vaccination en Suisse.
Le Conseil fédéral pourrait encore procéder à des ajustements tant au niveau des équipes mobiles que des conseillers. En effet, lors de la consultation, les cantons avaient souligné le manque de personnel spécialisé. Jusqu’à présent, il n’a pas été possible de remédier à cette pénurie, même avec l’argent de la Confédération.
Viola Amherd changera-t-elle d’avis après tout?
L’administration fédérale aurait examiné ces derniers jours comment mettre en œuvre les équipes de vaccination dans les cantons. Ces derniers ont même été jusqu’à demander à plusieurs reprises que l’armée soit mobilisée. Après tout, les recrues médicales apprennent à faire des injections, pourquoi pas leur permettre de mettre en pratique ces connaissances. Cependant, jusqu’à présent, la ministre de la Défense, Viola Amherd, a montré peu d’enthousiasme. Il semble peu probable qu’elle change d’avis. (dba/chj)