Un milliard pour les soins
L'initiative pour les soins infirmiers va trop loin pour le Conseil fédéral

L'initiative pour les soins infirmiers forts va trop loin aux yeux du Conseil fédéral. Le ministre de la santé Alain Berset a rappelé mardi que le contre-projet indirect prévoit une offensive sur la formation. Un milliard de francs sera injecté dans la branche.
Publié: 12.10.2021 à 14:00 heures
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Dernière mise à jour: 12.10.2021 à 14:01 heures
L'initiative pour les soins infirmiers forts va trop loin aux yeux du Conseil fédéral, a dit mardi devant les médias Alain Berset (archives).
Photo: ANTHONY ANEX

Le peuple devra se prononcer le 28 novembre sur le renforcement des soins infirmiers. Le personnel soignant est essentiel à la prise en charge médicale. Au vu du vieillissement de la population et de l'augmentation des maladies chroniques, davantage de soignants devront être formés à l'avenir.

L'initiative demande à la Confédération et aux cantons de garantir qu'il y ait suffisamment de diplômés. L'Association suisse des infirmiers, à l'origine du texte, veut également inscrire dans la Constitution une réglementation des salaires. Elle veut imposer à la Confédération de veiller à une meilleure conciliation entre vie professionnelle et familiale.

Le contre-projet du Parlement reprend l'objectif essentiel de l'initiative: la formation. Au cours des huit prochaines années, environ un milliard de francs sera consacré à la promotion de la formation. Les mesures déjà en cours pourront ainsi être renforcées rapidement.

Le gouvernement reconnaît que l'attrait de la profession et le maintien des soignants dans leur métier dépend de bonnes conditions de travail. Mais, rappelle-t-il, ce n'est pas à la Confédération de réglementer les conditions de travail.

Elle empièterait sur la compétence des cantons, des entreprises et des partenaires sociaux. Ceux-ci définissent ensemble les salaires et les conditions de travail.

Les cantons estiment aussi que ce n'est pas la bonne solution d'inscrire spécifiquement une catégorie professionnelle dans la Constitution.

Tout comme l'initiative, le contre-projet donnera plus d'autonomie aux infirmiers et aux infirmières. Ils pourront directement facturer certains soins à l'assurance obligatoire, sans passer par un médecin. Un mécanisme de contrôle préviendra l’augmentation des prestations et donc des coûts de la santé et des primes d’assurance-maladie.

(ATS)

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