Les jours sont au beau fixe aux Transports publics fribourgeois (TPF). Ils viennent de battre leur record de fréquentation avec 37,5 millions de personnes transportées l'année dernière (+8,9% par rapport à 2022), comme nous l'apprennent nos confrères du «Temps». Pour profiter d'un tel contexte, rien de mieux que de donner un grand coup d'accélérateur et transiter vers une mobilité plus durable.
Des ambitions coûteuses
L'entreprise a donc sollicité à hauteur de 60 millions de francs le canton — actionnaire à 75% — pour une opération de recapitalisation. Le 3 mars prochain, la population fribourgeoise passera devant les urnes pour soutenir ou non ce projet. D'après Serge Collaud, le directeur des TPF, les pronostics sont rassurants. La recapitalisation est soutenue non seulement par le Conseil d'État, mais aussi par le Grand Conseil, qui l'a accueillie à bras ouverts (83 oui contre 13 non et une abstention).
Qu'importe l'issue du vote, le directeur assure au quotidien qu'il ira au bout du projet: «Un non dans les urnes ne changerait finalement pas l’objectif, mais ralentirait l’ensemble du processus et coûterait plus cher.» Que ce soit pour des raisons environnementales ou financières, cette décarbonation de la flotte doit se faire coûte que coûte.
Et pas question de procrastiner, Serge Collaud veut s'y mettre tout de suite. L'ensemble des 300 bus des TPF est censé être décarboné en 2027 pour le trafic urbain — ce qui comprend les agglomérations de Fribourg et de Bulle — et en 2033 pour le trafic régional.