Sur les 3,6 millions de pendulaires que compte le pays, 71% travaillaient à l'extérieur de leur commune de domicile. C'est nettement plus qu'en 1990 qui en recensait seulement 58%. Ils sont 19,4% à traverser les frontières cantonales, soit presque le double par rapport à il y a 30 ans, selon les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) publiés vendredi.
La moitié des pendulaires (50%) utilisent la voiture comme principal moyen de transport pour se rendre au travail. Cette proportion est en très léger recul depuis 20 ans. Côté transports publics, les chiffres de l'OFS indiquent une très légère hausse: le train est utilisé par 16% (11,2% en 1990) des actifs et les bus par 13% (16,9% en 1990).
Tant pis pour le vélo
Pour la mobilité douce, 9% des personnes se rendent au travail à pied, légèrement moins qu'en 1990, et 7% à vélo, une proportion qui n'a quasiment pas bougé. En revanche, le vélo électrique progresse gentiment, passant de 1,5% en 2020, première année où la statistique donne des chiffres pour ce mode de transport, à 1,9% en 2022. Les pendulaires parcourent en moyenne 13,7 kilomètres pour arriver au travail et mettent en moyenne 30 minutes. La comparaison cantonale montre que Bâle-Ville et Zoug, par rapport à leur taille, attirent le plus grand nombre de pendulaires provenant d'autres cantons, note l'OFS.
Plus globalement, les flux de pendulaires relient les grandes villes de Suisse, sur l'axe du Plateau, de Zurich à Genève. En 1990, la Suisse comptait 2,9 millions de pendulaires.
(ATS)