Le Ministère public a abandonné les poursuites contre quatre policiers après les tirs mortels contre le ravisseur de l'ancien président de la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) Christoph Berger. Le ravisseur a été tué en 2022 à Wallisellen (ZH).
Les policiers ont réagi de manière proportionnée, a indiqué vendredi le Ministère public zurichois. Le ravisseur, un Allemand vivant en Suisse, avait sorti son arme et tiré sur son amie assise à côté de lui dans une voiture et l'avait tuée. Il venait d'être stoppé par deux voitures de police.
Les policiers ont dû «neutraliser le danger» que représentait l'homme. L'enquête du parquet portait aussi sur la planification préalable de l'intervention policière. Le Ministère public n'a constaté aucun manquement aux obligations. L'ordonnance de non-lieu dans la procédure contre les quatre policiers âgés de 34 à 41 ans n'est pas encore entrée en force.
300'000 francs exigés
L'homme âgé de 38 ans avait enlevé Christoph Berger dans l'Oberland zurichois. Il avait exigé 300'000 francs pour sa libération. Le ravisseur voulait de l'argent pour financer des activités commerciales.
Dans l'appartement du ravisseur, la police cantonale zurichoise a découvert des fusils d'assaut, des pistolets, des fusils de chasse, des pistolets-mitrailleurs et des revolvers, ainsi que plusieurs milliers de cartouches. Ces armes avaient été acquises légalement.
A la fin de l'année 2023, le Ministère public a classé la procédure contre un présumé complice du ravisseur. L'homme âgé alors de 34 ans a passé environ un mois en détention provisoire. Il était fortement soupçonné d'avoir participé à la planification et à l'exécution de l'enlèvement. Il était le partenaire commercial du ravisseur. Les soupçons n'ont toutefois pas pu être confirmés.
Enlèvement le 31 mars 2022
Le ravisseur a enlevé Christoph Berger le soir du 31 mars 2022. Il l'a emmené dans une forêt, l'a menacé avec une arme et a exigé de l'argent. Il a ensuite conduit Christoph Berger à la gare d'Uster (ZH). Il l'a laissé partir vers minuit. L'ancien président de la CFV est donc resté pendant environ une heure sous l'emprise de son ravisseur.
Dans cette affaire, le ravisseur n'a pas enlevé Christoph Berger pour son rôle pendant la pandémie. Il n'a été question que de revendications financières, selon l'ancien président de la CFV.
