En décembre dernier, l'Union démocratique du centre (UDC) avait organisé sur la Place fédérale une manifestation, avec comme objectif d'attirer l'attention des médias sur son mécontentement face au projet d'accord entre la Suisse et l'Union européenne (UE). Avant le début de la session parlementaire, des figures du parti telles que Magdalena Martullo-Blocher, Thomas Aeschi et le président du parti Marcel Dettling avaient ainsi manifesté à l'aube devant le Palais fédéral avec une hallebarde et des bougies de cimetière.
Les élus du parti avaient alors disposé les bougies pour former une croix suisse, tandis que le président du parti, arme historique à la main, avait tenu un discours évoquant la «lutte» contre Bruxelles.
La Ville de Berne envisage de porter plainte
Par cette action, le parti, qui s'engage habituellement volontiers en faveur de la loi et de l'ordre, a toutefois provoqué une intervention de la police. Et pour cause! L'UDC n'avait pas demandé d'autorisation pour manifester. Comme l'avait rapporté «20 minuten», la police avait relevé sur place les données personnelles du secrétaire général du parti. Les membres de l'UDC avaient ensuite été priés par la police de quitter la place.
Aujourd'hui, la Commune de Berne, propriétaire de la place, envisage de porter plainte contre l'UDC. Des clarifications à ce sujet sont en cours, a indiqué lundi la direction de la sécurité de la Ville de Berne, interrogée à ce sujet.
Le directeur de la sécurité des Vert-e-s participe à la décision
En décembre déjà, l'UDC avait réagi aux événements avec colère: «Il est absolument choquant qu'il y ait éventuellement une plainte lorsque le plus grand groupe parlementaire du Palais fédéral exerce ses droits démocratiques devant le Palais fédéral», avait alors déclaré la porte-parole de l'UDC Andrea Sommer à nos confrères de «20 Minuten».
Or, si une plainte venait à être déposée, cela constituerait l'un des premiers actes officiels d'Alec von Graffenried en tant que chef de la sécurité de la ville fédérale. Il était auparavant maire de Berne, mais il n'est pas parvenu à conserver son mandat.
Auparavant, le domaine des autorisations avait été pendant des années entre les mains du politicien du Centre Reto Nause, qui a fini par démissionner de son poste de conseiller municipal (exécutif) en fin d'année dernière.