Querelle de réparation
9000 francs pour récupérer sa Lamborghini coincée au garage depuis des mois!

Au milieu de l'année 2020, l'Argovien Talat Safar exauce un de ses rêves: il loue une Lamborghini Gallardo. Il déchantera bientôt: après un accident mineur, il s'embrouille avec son garagiste. Un conflit qui s'éternise... et lui coûte cher.
Publié: 09.02.2022 à 09:10 heures
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Dernière mise à jour: 09.02.2022 à 13:23 heures
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Talat Safar vit à Sarmenstorf, dans le canton d'Argovie. Il regrette sa Lamborghini Gallardo. Pour l'instant, il ne peut admirer son bolide que sur des photos.
Photo: Philippe Rossier
Nicolas Lurati

Talat Safar en rêvait depuis si longtemps. En 2020, après une avance de 40’000 et au prix mensuel d'un leasing de 1346,60 francs, ce rêve est enfin à portée de main (ou de compte en banques): rouler au volant d'une Lamborghini. Et pas n’importe laquelle: la Gallardo Superleggera LP570-4 Coupé, 570 chevaux.

Sa joie sera de courte durée. Un bête accident endommage le pare-chocs et la boîte à vitesses. Il n’a pas vu une bosse de quelques centimètres, près d’une station-service du canton d'Argovie, son lieu de résidence.

Sa Lamborghini au garage depuis janvier 2021

Son garage récupère la Lamborghini. «L’assurance a payé les dégâts. Et le garagiste m’a proposé de prendre en charge la franchise de 1000 francs». L'artisan confirme cette offre à Blick. En janvier 2021, le garage remet le bolide de luxe à Talat Safar. «J’étais horrifié, poursuit-il. Le pare-chocs avait plusieurs rayures, l’aile était éraflée, la peinture était écaillée. Le support de pare-chocs nouvellement installé avait été cassé lors du montage».

Il exige des retouches. En avril 2021, la Lamborghini est à nouveau amenée au garage. Commence alors une longue querelle, qui dure encore à l’heure où nous écrivons ces lignes. Le garagiste et le client ne s’entendent pas sur la facture des travaux de réparation. Pendant que le bolide prend la poussière, Talat Safar continue de payer le leasing.

Le garagiste confirme à Blick que la voiture se trouve «dans un local fermé et climatisé». Il nie l’avoir confisqué, comme l’en accuse son client. Il pourrait la récupérer à tout moment, «s’il s’acquitte de ses dettes envers nous». Entre-temps, celles-ci ont atteint des sommes astronomiques. Le propriétaire du garage facture en effet 30 francs par jour pour les frais de stationnement, qui s’élèvent à présent à plus de 9000 francs. «Comme il a décidé de nous mener une guerre autour du prix de la réparation, nous lui avons fait savoir que les frais de garde de la voiture s’élèveraient à 30 francs par jour», explique le garagiste pour justifier sa décision.

Le garagiste souhaite une réunion avec toutes les parties

«Mon cœur saigne», se désole Talat Safar. Son porte-monnaie aussi. Il refuse de flancher. «Le garagiste m’a promis de prendre en charge la franchise». Celui-ci rétorque qu’il peut s’estimer chanceux: les problèmes que ce client lui a causés auraient pu lui faire reconsidérer son offre. Mais il reste fidèle à sa parole et prendra en charge la franchise. 1000 francs… une petite somme au vu du montant du litige.

Le souhait du garagiste serait de convenir d’une séance autour de la voiture avec le client, son avocat et un expert de l’assurance. «Afin d’établir un constat ou une expertise» et de clore enfin l’affaire. Cela aurait déjà été proposé plusieurs fois à Talat Safar. Jusqu’à présent sans succès.

On ne sait donc pas si et quand il pourra à nouveau rouler dans sa chère Lamborghini. Talat Safar ne sait d’ailleurs pas vraiment s’il le souhaite. Il craint d’éprouver une gêne, une fois au volant: «Cela me rappellera sans cesse cette dispute avec le garagiste».

(Adaptation par Jocelyn Daloz)

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